Mis à part les crapauds d'Amérique, les ouaouarons, les grenouilles vertes, voici quelques autres amphibiens à reconnaitre au cas que vous les croisiez comme nous sur notre territoire.
La Grenouille Léopard, Rana pipiens
Cette grenouille, une de nos plus communes, est caractéristique des prés et champs avoisinant les rivières et ruisseaux de nos basses terres. Elles s'éloignent rarement loin de ces cours d'eaux et ont une forte tendance à y pondre leurs oeufs à la fin du printemps. Le chant des mâles ressemble au bruit qu'une main ferait si elle frottait lentement un ballon de caoutchouc mouillé (vidéo).
Cette très belle espèce varie beaucoup d'apparance, ayant une robe de fond variant du vert métallique au brun, avec tous les intermédiaires entre ces deux extrêmes, mais conservant toujours un minimum de vert autour des multiples taches marrons qui ornent leur dos.
De toutes nos grenouilles, c'est de loin la plus véloce, capable de s'évader dans les longues herbes comme un éclair au moindre signe de danger.
Leurs fortes tendances à migrer des rivières vers les champs au printemps et vice-versa à l'automne leur occasionnent un taux important de mortalité routière pendant ces périodes, surtout lors de soirées pluvieuses.
Avec la grenouille verte, cette espèce est une proie significative pour une multitude de mammifères, d'oiseaux, poissons et autres prédateurs des milieux humides, et par le fait même un chaînon critique dans son écosystème.
Cette très belle espèce varie beaucoup d'apparance, ayant une robe de fond variant du vert métallique au brun, avec tous les intermédiaires entre ces deux extrêmes, mais conservant toujours un minimum de vert autour des multiples taches marrons qui ornent leur dos.
De toutes nos grenouilles, c'est de loin la plus véloce, capable de s'évader dans les longues herbes comme un éclair au moindre signe de danger.
Leurs fortes tendances à migrer des rivières vers les champs au printemps et vice-versa à l'automne leur occasionnent un taux important de mortalité routière pendant ces périodes, surtout lors de soirées pluvieuses.
Avec la grenouille verte, cette espèce est une proie significative pour une multitude de mammifères, d'oiseaux, poissons et autres prédateurs des milieux humides, et par le fait même un chaînon critique dans son écosystème.
La Grenouille des Bois, Rana sylvatica
Notre plus petite espèce de grenouille, elle est aussi la plus indépendante de l'eau. Effectivement, on la découvre le plus souvent alors qu'elle se dérobe devant nos pas lors d'une randonnée en forêt, son habitat de prédilection. Ce monde ombragé et frais lui donne un répit important contre la déshydratation, facteur physiologique primordial qui limite l'éloignement d'un plan d'eau pour la plupart des amphibiens.
C'est aussi notre pondeuse la plus précoce au printemps. Elle n'attend pas que la fonte des neiges soit terminée pour pondre ses grappes d'oeufs globuleuses dans les étangs temporaires des boisés ou des champs. Les adultes se réunissent en de grands groupes, et les mâles attirent les femelles par leurs chants discrets qui ressemblent étrangement à un concert de "petits canards". Les mâles sont alors très compétitifs et se bousculent vigoureusement en s'agrippant sur les femelles. Gare aux intrus tels d'autres espèces de grenouille qui s'aventureraient par mégarde dans les mêmes étangs à ce temps de l'année, car les mâles excités sont peu discriminants, et donc considèrent toute grenouille plus grande qu'eux comme une femelle à courtiser. Même les salamandres n'échappent pas à cette confusion générale!
Les femelles pondent toutes leurs grappes d'oeufs au même endroit dans un étang donné, indépendamment de l'espace disponible. Toutes les femelles d'un étang donné pondent souvent toutes la même nuit. Les têtards se développent rapidement et les jeunes grenouilles quittent l'eau dès le début de l'été.
Avec nos trois rainettes, elle fait partie des quatre amphibiens québécois qui réussissent l'hallucinant exploit physiologique suivant: de passer notre rigoureux hiver sous les feuilles mortes au sol de la foret où tout leur corps est soumis à plusieurs cycles de gel-dégel complet!
La plupart des amphibiens et reptiles nordiques évadent les températures en dessous du point de congélation, qui leur seraient mortelles, en s'enfouissant profondément dans le sol ou en se réfugiant au fond des étangs et rivières où l'eau ne gèle pas. Mais la grenouille des bois réussi ce tour de force improbable car les premiers cristaux de glace qui se forme sur sa peau déclenchent une forme de diabète aigu instantané. Le glucose (sucre sanguin) ainsi produit en surabondance dans son système protège ses cellules contre le dommage fatal que causerait la glace dans son corps. Science-fiction devenue science-réalité!
La plupart des amphibiens et reptiles nordiques évadent les températures en dessous du point de congélation, qui leur seraient mortelles, en s'enfouissant profondément dans le sol ou en se réfugiant au fond des étangs et rivières où l'eau ne gèle pas. Mais la grenouille des bois réussi ce tour de force improbable car les premiers cristaux de glace qui se forme sur sa peau déclenchent une forme de diabète aigu instantané. Le glucose (sucre sanguin) ainsi produit en surabondance dans son système protège ses cellules contre le dommage fatal que causerait la glace dans son corps. Science-fiction devenue science-réalité!
La Salamandre Maculée, Ambystoma maculatum
Notre plus grande salamandre terrestre au Québec, et aussi notre plus ravissante. Par contre, il est très rare de la rencontrer, car elle passe la grande majorité de sa longue vie à l'abris des regards, sous terre. Espèce forestière, même lorsqu'elle migre en masse vers ses étangs de reproduction pour pondre, elle procède de nuit.
Comme la grenouille des bois, elle n'attend pas que la fonte des neiges soit terminée. Dès les premières pluies printanières, elle émerge de ses tunnels entre les racines et tapis de feuilles mortes pour s'empresser vers le même point d'eau année après année, traversant bancs de neige avec zeste. C'est alors qu'on la retrouve parfois dans nos piscines par accident. Un tronc d'arbre retourné dans la foret peu parfois en débusquer une aussi à d'autres temps de l'année.
Les adultes, avec leur points jaune vif sur fond grisâtre, ne sont pas colorés si audacieusement sans raison. Ce contraste de couleur frappant sert d'avertissement à ses éventuels prédateurs du statut venimeux des sécrétions de sa peau. Cette défense n'est pas dangereuse pour l'homme, et n'est déclenchée que si l'animal est molesté. De plus, ces sécrétions cutanées sont extrêmement visqueuses, astuce additionnelle très efficace pour dissuader une couleuvre qui serait assez téméraire pour tenter de la gober!
Elle chasse vers de terre, limaces et petits insectes dans ses galeries souterraines.
Ses grappes d'oeufs volumineuses sont très fermes et gélatineuses, et ont la particularité d’être teintée d'un vert pâle qu'elles doivent à une algue microscopique qui leur est propre.
Les larves, qu'on appelle communément les ''tétards" des salamandres, grandissent vite dans les mares temporaires et se transforment en copies miniatures des adultes à la fin de l'été avant de quitter leur milieu aquatique. Elle seront désormais terrestres à temps plein, pour ne retourner brièvement à l'eau que pour se reproduire à leur tour.
Cette belle espèce n'a été découverte sur la territoire de La Prairie qu'en 2010, dans le Boisé "La Prairie/Saint-Jean-Richelieu", où son avenir y est menacé par le développement domiciliaire.
Ses grappes d'oeufs volumineuses sont très fermes et gélatineuses, et ont la particularité d’être teintée d'un vert pâle qu'elles doivent à une algue microscopique qui leur est propre.
Les larves, qu'on appelle communément les ''tétards" des salamandres, grandissent vite dans les mares temporaires et se transforment en copies miniatures des adultes à la fin de l'été avant de quitter leur milieu aquatique. Elle seront désormais terrestres à temps plein, pour ne retourner brièvement à l'eau que pour se reproduire à leur tour.
Cette belle espèce n'a été découverte sur la territoire de La Prairie qu'en 2010, dans le Boisé "La Prairie/Saint-Jean-Richelieu", où son avenir y est menacé par le développement domiciliaire.
La Salamandre à points bleus, Ambystoma laterale
Appartenant au même groupe que la salamandre maculée, soit celui des "salamandre-taupes", elle est un peu plus petite que cette dernière, et tout aussi discrète. Mais si sa répartition géographique dans la province est plutôt étendue, elle est encore moins bien connue du public, car sa robe plus sombre lui donne une allure plus...anonyme. Ses multiples petites taches bleutées, surtout sur ses flancs, font tout de même exception notable dans le monde des reptiles et amphibiens, le bleu étant une couleur relativement peu commune des ces deux groupes. Ses taches sur fond brun sombre ou grisâtre forme un patron qui ressemble étrangement à l'émail des chaudrons des cuisines de nos ancêtres.
Elle habite le même genre d'habitat forestier que sa grande cousine, et se reproduit aussi souvent et en même temps dans les mêmes étangs forestiers tôt au printemps. L'accouplement se produit sur une courte période de moins d'une semaine, surtout après les premières pluies d'avril. Son cycle de vie est autrement en grande part semblable à celui de la salamandre maculée. Il est plutôt rare de la rencontrer en nature en dehors de la période de reproduction.
Cette espèce n'est pas encore menacée, mais sont habitat essentiel, soit les forêts de feuillus et forêts mixte, lui, est en recul constant sur notre territoire.
La Salamandre cendrée, Plethodon cinereus
avril 2012 - Enfin!!! Longtemps soupçonnée d’être une résidente de nos boisés, la salamandre cendrée est enfin confirmée dans la municipalité de La Prairie, après maintes recherches en vain au cours des dernières années.
Cette espèce de salamandre, la plus commune de notre province, est une résidente des boisés matures, et ne tolère pas très bien les perturbations qui ouvrent la canopé des arbres qui la protège de la chaleur du soleil. Un de nos rares amphibiens qui pond ses oeufs hors de l'eau, et dans lesquels les larves complètent tout leur stade larvaire pour ensuite y émerger des versions miniatures de leur parents sur terre ferme.
Cette espèce de salamandre, la plus commune de notre province, est une résidente des boisés matures, et ne tolère pas très bien les perturbations qui ouvrent la canopé des arbres qui la protège de la chaleur du soleil. Un de nos rares amphibiens qui pond ses oeufs hors de l'eau, et dans lesquels les larves complètent tout leur stade larvaire pour ensuite y émerger des versions miniatures de leur parents sur terre ferme.
La Rainette Versicolore, Hyla versicolor
Peu de gens ont la chance d'avoir rencontré cette espèce très particulière au cour d'une vie, car la plus grande de nos trois rainettes indigènes sait se faire très discrète! Experte en camouflage, elle dort pendant le jour dissimulée sur un branche ou entre les aspérités d'un tronc d'arbre.
C'est aussi notre amphibien le plus arboricole, et de loin. Sa vie se déroule majoritairement à plusieurs mètres du sol, souvent du faite d'un seul arbre favori.
On a la chance de l'apercevoir que lorsque ses pulsions de reproduction la mène au sol où elle recherche alors les petits étangs. Sa période de ponte est plutôt prolongée. On peut entendre le chant des mâles les soirs de mai à juillet, un trille autant musical que puissant.
Caméléon par excellence, sa couleur de fond peu passer du vert feuille uni au gris sombre avec un patron dorsal irrégulier en quelques heures seulement, tout dépendant de son entourage. Le patron dorsal variable est unique à chaque individu. L'intérieur de ses cuisses cache une zone jaune citron qui lui sert de moyen sophistiqué d'évasion. Lorsque la rainette est débusquée par un oiseau prédateur, cette tache voyante est dévoilée quand la rainette saute pour s'évader. Lorsqu'elle atterrit à peu de distance, elle replie à l'instant ses pattes arrières, et la tache disparaît à nouveau, laissant l'oiseau chercher, en vain, cette petite lueur jaune brièvement aperçue.
Ses têtards sont tout aussi particuliers. De toutes nos espèces de rainettes et grenouilles, ce sont les seuls qui affichent une couleur voyante: leur queue est d'un rouge-orangé lumineux. De plus, alors que la plupart des têtards des autres espèces se plaisent sur le fond, ceux de cette rainette préfèrent souvent lésiner en pleine eau, juste sous la surface, parfois même sur le dos, à se nourrir des fins débris organiques qui s'y trouvent.
Cette rainette se retrouve dans la plupart des secteurs du territoire, mais dépend pour sa reproduction des petits étangs qui se font de plus en plus rares à cause de l'étalement urbain et du drainage des terres humides.
Cette rainette se retrouve dans la plupart des secteurs du territoire, mais dépend pour sa reproduction des petits étangs qui se font de plus en plus rares à cause de l'étalement urbain et du drainage des terres humides.
La Rainette Faux-Grillon de l'Ouest, Pseudacris triseriata triseriata
La plus petite espèce de tous nos amphibiens québécois s'est arraché une notoriété médiatique inversement proportionnelle à sa petitesse physique au cours des dernières décades, car elle est de loin la plus menacée, tant sur le territoire immédiat qu'à l'échelle provinciale.
Les paradoxes qui la concerne abondent, tant au point de vu biologique que politique. Cette petite bibite d'apparence des plus anonyme, que la grande majorité des québécois ne verront jamais de leurs propres yeux, est sans contredit la figure de proue incontestée du débat houleux qui entoure la protection de nos espèces animales menacées.
Plusieurs de nos petites espèces animales se font plutôt discrètes dans la nature, surtout si on ne sait pas comment les chercher, mais la rainette faux-grillon atteint des sommets inégalés dans le domaine de l'invisibilité en milieu naturel. Véritable fantôme de nos marais, même les biologistes qui l'étudient ne l’aperçoivent que rarement. Même leurs masses d'oeufs sont extrêmement difficile à repérer, ayant à peine le diamètre d'une pièce de cinq sous.
Malgré la difficulté à les voir parmi la végétation de leurs milieux humides, leur présence locale est bruyamment mise en évidence par la puissance impressionnante de leurs vocalisations printanières (video). Le chant des mâles, un trille sec ressemblant au bruit que ferait un ongle glissé sur les dents d'un peigne, est très caractéristique, et d'autant plus assourdissant que leurs chorales de reproduction. Le même étang temporaire peut regrouper plusieurs individus formant la chorale de niveau 1 (un chant) à un niveau 5 (forte chorale en continu).
C'est la première de nos trois rainettes à chanter au printemps, soit dès la fin mars. Plusieurs personnes qui l'entendent chanter la confondent par erreur avec des chants d'insectes. Fait particulier, c'est une des rares espèces de grenouille à chanter autant le jour que la nuit. Souvent la seule période évidente de leur présence, leurs symphonies éphémères s'éteignent trois semaines plus tard, et elles n'émettent plus une seule note du reste de la saison chaude! Trois semaines de blitz publicitaire intensif, puis l’anonymat des plus total.
Elle affectionne surtout les prairies humides, mais peut s'accommoder de plusieurs autres types d'habitat, en autant que l'humidité au sol y soit suffisante toute l'année.
Même si elle fait preuve d'une capacité relativement bonne à s'adapter à des perturbations humaines significatives de ses habitats de prédilection, ses populations souffrent d'un talon d'Achille grave: elle a un très faible pouvoir de dispersion et semble incapable de traverser des obstacles naturels et artificiels qui n'affecteraient pas normalement les déplacements de la plupart des autres espèces d'amphibiens, tel les grands cours d'eau et surtout les routes. Ce fait l’empêche en grande partie de reconquérir des territoires propices d'où l'activité humaine, tel l'agriculture intensive, l'aurait autrefois extirpée.
De plus, la stabilité à long terme de ses populations à un endroit donné est dépendante d'un autre caprice singulier qui affecte peu d'autres espèces: elles doivent être regroupées en grands nombres sur un territoire ayant plusieurs types d'étangs de diverses profondeurs rapprochés les uns des autres. En dessous d'un certain seuil critique du nombre d'individus et d'étangs, leurs populations deviennent très susceptibles de péricliter rapidement et irréversiblement vers le néant en seulement quelques années, advenant quelques saisons successives de climat défavorable à leur reproduction.
Destruction de ce qu'il reste du Grand Boisé...
Comble de malheur, ses derniers bastions dans le sud de la province se retrouvent invariablement en grande majorité dans la plaine du Saint-Laurent, coincé entre l'agriculture intensive et l'étalement urbain déchaîné des banlieues, un tandem qui détruit à chaque année davantage des derniers hectares où elles sont progressivement retranchées.
Tous ces facteurs réunis éclairent bien pourquoi la population de la rainette faux-grillon a subit un véritable effondrement de ses population, soit 95%, au cours des derniers 50 ans, dont pas moins de 35% seulement au cours des dernières dix années! Cette chute libre dramatique lui a valu le triste honneur d’être placée sur la liste des espèces menacées canadienne il y a quelques années, mais un statut de protection légale équivalente se fait toujours attendre au niveau provincial, témoignage navrant du peu de priorité qu'accorde nos propres dirigeants à protéger notre patrimoine naturel en voie de disparition.
À La Prairie (et une zone contiguë de Candiac) se retrouve deux de ces dernières populations majeures, et la plus grande, située dans le secteur du Grand Boisé. La destruction permanente après l'achèvement de Symbiocité sera de pas moins de 50% du territoire qu'elle occupait en 2012. En détruisant les étangs où elle se reproduit ou changeant l'hydrologie du milieu, c'est la population qui est détruite par le fait même.
Il est ici important de noter qu'avant même que s'amorce cette destruction additionnelle, la population actuelle a déjà essuyé une éradication de plus de 75% de sa population originale dans ce secteur entre 1990 et 2010...
Tous ces facteurs réunis éclairent bien pourquoi la population de la rainette faux-grillon a subit un véritable effondrement de ses population, soit 95%, au cours des derniers 50 ans, dont pas moins de 35% seulement au cours des dernières dix années! Cette chute libre dramatique lui a valu le triste honneur d’être placée sur la liste des espèces menacées canadienne il y a quelques années, mais un statut de protection légale équivalente se fait toujours attendre au niveau provincial, témoignage navrant du peu de priorité qu'accorde nos propres dirigeants à protéger notre patrimoine naturel en voie de disparition.
À La Prairie (et une zone contiguë de Candiac) se retrouve deux de ces dernières populations majeures, et la plus grande, située dans le secteur du Grand Boisé. La destruction permanente après l'achèvement de Symbiocité sera de pas moins de 50% du territoire qu'elle occupait en 2012. En détruisant les étangs où elle se reproduit ou changeant l'hydrologie du milieu, c'est la population qui est détruite par le fait même.
Il est ici important de noter qu'avant même que s'amorce cette destruction additionnelle, la population actuelle a déjà essuyé une éradication de plus de 75% de sa population originale dans ce secteur entre 1990 et 2010...