Le Caryer Ovale, Carya ovata De loin notre arbre à noix le plus facilement identifiable, de par son écorce décidément échevelée! Ce résident de l'érablière à caryer est moins commun que son proche-parent le caryer cordiforme, duquel il se distingue par plusieurs traits.
Arbre d'une grande longévité potentielle, comme la plupart des arbres à noix, il peine à recoloniser les endroits d'où on l'a extirpé, car sa croissance excessivement lente au cours de ses premières années l’empêche de compétitionner avec les autres végétaux. On ne rencontre donc des jeunes exemples de cet arbre majestueux que dans les plus vielles friches bordant les rares boisés résiduels qui abritent encore des spécimens de grande taille. Ses gros bourgeons "débourrent" au printemps tels d'étranges tulipes, leurs écailles prenant des proportions improbables en se colorant d'un rose vif. Ses fruits, munis d'un brou (enveloppe) disproportionnellement épais comparativement à la petitesse de la noix sont des plus précoces à tomber de l'arbre dès le début de l'automne, quand ils ne sont pas prématurément récoltés par les hordes d'écureuils qui en sont particulièrement friands. On peut admirer ces arbres intrigants surtout dans le secteur Fontarabie du Boisé de Brossard/La Prairie, où ils sont particulièrement abondants, très localement. Pour les moins aventureux, quelques exemplaires subsistent encore dans la petite relique forestière adjacente au Parc des Prés-Verts. Cette essence d'arbre se fait de plus en plus rare en raison du développement résidentiel qui anéantit chaque année des parcelles additionnelles de nos dernières érablières. De plus, cette espèce, comme tous les caryers d'ailleurs, se prête très mal à la sylviculture de grande échelle, ce qui entrave gravement son potentiel de reboisement artificiel. À noter que le caryer ovale, le noyer cendré, le chêne bicolore et saule à feuilles de pêcher sont dans la liste des plantes vasculaires susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables au Québec. Le dernier se trouve au parc de la nature Strasbourg à Candiac. Les deux premiers sont présents dans quelques boisés du territoire et la population de noyer cendré du boisé Brossard/La Prairie fait l'objet d'un étude puisqu'il est e voie de disparition au Canada. Le caryer ovale est très présent au parc des oiseaux à Saint-Philippe en bordure de la rivière Saint-Jacques ou dans la partie basse du parc du Centenaire à Delson près de la rivière de la Tortue. Le chêne bicolore a été réintroduit au parc écologique des Sansonnets à Brossard. Le Noyer Cendré, Juglans cineraCet arbre a le triste titre de première espèce d'arbre d'indigène canadien qui risque de disparaître pour toujours. En effet, une maladie fongique mortelle originaire d'Eurasie décime ses rangs depuis plusieurs décades. Il n'y a à date aucune preuve que certains individus pourraient être naturellement résistants à ce fléau microscopique, car les grands spécimens matures meurent invariablement chacun leur tour après quelques années d'agonie suite à leur contamination. Les spores de la maladie sont véhiculé par le vent, et peuvent donc contaminer même les individus relativement isolés loin des regroupements plus denses. Les fleurs femelles ressemblent à des petits plumeaux roses et sont bien adaptées pour recueillir les grains de pollen portés par le vent. Celles-ci et les fleurs mâles n'ouvrent pas en même temps: chez certains arbres les mâles sont les premières, chez les autres, les femelles. Les noix comestibles sont bien protégées par un brou très visqueux et adhérent aux valves très rugueuses de la noix elle-même. Il n'existe actuellement pas de plan scientifique gouvernemental significatif pour tenter de sauver l'espèce de l'extinction définitive, étant donné la faible valeur actuelle de son bois pour l'industrie de la foresterie, en raison de sa rareté de nos jours, entre autres raisons. Le Chêne à gros fruits, Quercus macrocarpa
De la famille du chêne blanc, c'est notre chêne le plus commun du sud de la province avec le chêne rouge.
Il est à noter que le chêne blanc et bicolore qui appartiennent au même groupe que le chêne à gros fruits, mais tous les deux absents de notre territoire, sont deux essences d'arbres en situation précaires au niveau provincial. DIMENSION ET ÂGE Le chêne à gros fruits peut atteindre des dimensions impressionnantes, surtout lorsqu' isolé en plein champ pendant sa jeunesse. De tels spécimens existent aujourd'hui dans le boisé de Brossard-Carignan. Cet arbre peut atteindre l'âge vénérable de 250 ans et plus. GLANDS Les glands, dont les écureuils raffolent, sont plutôt ronds, et souvent nettement plus petits que ceux du chêne rouge, malgré sont non latin de macrocarpa qui laisserait croire le contraire. La production de glands peut varier beaucoup d'une année à l'autre, avec des productions importantes environ aux 4-5 ans. Cette stratégie de production erratiques aide à contrôler les populations de consommateurs de glands comme les charançons. La frange de la cupule est particulièrement fournie chez cette espèce, et ce phénomène est plus prononcé lors d'été très chaud et sec, en plus des facteurs génétiques. On a parfois de la difficulté à entrevoir le gland ainsi blotti dans sa cupule. Comme tous les autres chênes de ce groupe, les glands commencent à germer avant les premiers gels, avec une petite racine, mais attendent le printemps pour produire leur première tige feuillée. FEUILLES ET ÉCORCE Les feuilles de ce chêne sont excessivement variables autant par leur forme que par leur pilosité sur la face inférieure. Les feuilles varient même sur la branche, ce qui porte souvent à confusion, car certains spécimens imitent à s'y méprendre les feuilles du chêne bicolore et du chêne blanc. Son écorce est tout autant variable, allant de la consistance franchement liégeuse aux grandes plaques effeuillées. Pour rendre les choses encore plus complexes, il s'hybride souvent avec les deux autres espèces, notamment le chêne bicolore. ÉCOSYTÈME C'est une de nos essences nobles qui tient un rôle prépondérant dans nos écosystèmes forestiers de feuillus mixtes. Une multitude d'insectes consomment ses feuilles, et donc indirectement, plusieurs espèces de petits oiseux y nichent aussi. Beaucoup d'espèces de petits mammifères et d'oiseaux dépendent des glands pour faire leurs réserves de graisse avant l'hiver, notamment les écureuils et dindons sauvages. |
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Le Micocoulier occidental (Celtis occidentalis)
Espèce à statut précaire qui fût retirée de la liste au Québec en fév. 2020, mais qui demeure peu commun dans les milieux naturels. Par exemple, au Centre de plein air de Brossard, la Vigile verte en a trouvé qu'un spécimen...
ll est par contre beaucoup planté sur les terrains publics par les services arboricoles municipales depuis le début des années 2000.
HISTOIRE LOCALE INCROYABLE
Le micocoulier occidental est reliée une histoire de détermination d'un citoyen de Sainte-Catherine inspiré des traditions de ces ancêtres. L'ermite Médéric Guérin s'est créé une île paradisiaque à partir du rempart de pierre de l'ancien moulin de Jésuites. Le Petit Journal reportait en 1946 qu'il y aurait fait de l'écotourisme jusqu'à 100 ans...
Le ''bois inconnu'', le micocoulier occidental, était une fascination pour les Européens et autres touristes internationaux. Par ces efforts de plantation sur son île de cet arbre indigène, exceptionnellement aujourd'hui, il y a une présence de près d'une centaine de spécimens matures sur l'île du Seigneur (correspond à l'endroit où est situé le camping du Récréoparc), certains probablement centenaires avec des diamètres à hauteur de poitrine de plus de 75 cm. Aussi, il semblerait que les fruits étaient consommés, particulièrement par les autochtones.
Des micocoulaies subsistent sur diverses îles près de Valleyfield, Lachine et ce qui est aujourd'hui l'Île Sainte-Hélène, mais déjà en mars 1922, on savait que c'était relativement rare comme le reporte le Frère Marie-Victorin dans la Revue trimestrielle canadienne : « Outre la station de Pointe-Claire nous connaissons encore le Micocoulier à l’île Sainte-Hélène où il existe tout un bosquet d’individus peu élevés mais très âgés, et à la Tortue » ( Le toponyme la Tortue était parfois utilisé pour la région de Sainte-Catherine, incluant ou excluant la côte de la Tortue (Delson) ou le hameau de La Tortue (Saint-Mathieu)).
Pour en savoir plus sur Médéric Guérin et les micocouliers, visionnez le documentaire d'André Desrochers Les Rapides du Diable (2022) sur lequel La Vigile verte a collaboré! Cliquez ici pour la Bande annonce.
ll est par contre beaucoup planté sur les terrains publics par les services arboricoles municipales depuis le début des années 2000.
HISTOIRE LOCALE INCROYABLE
Le micocoulier occidental est reliée une histoire de détermination d'un citoyen de Sainte-Catherine inspiré des traditions de ces ancêtres. L'ermite Médéric Guérin s'est créé une île paradisiaque à partir du rempart de pierre de l'ancien moulin de Jésuites. Le Petit Journal reportait en 1946 qu'il y aurait fait de l'écotourisme jusqu'à 100 ans...
Le ''bois inconnu'', le micocoulier occidental, était une fascination pour les Européens et autres touristes internationaux. Par ces efforts de plantation sur son île de cet arbre indigène, exceptionnellement aujourd'hui, il y a une présence de près d'une centaine de spécimens matures sur l'île du Seigneur (correspond à l'endroit où est situé le camping du Récréoparc), certains probablement centenaires avec des diamètres à hauteur de poitrine de plus de 75 cm. Aussi, il semblerait que les fruits étaient consommés, particulièrement par les autochtones.
Des micocoulaies subsistent sur diverses îles près de Valleyfield, Lachine et ce qui est aujourd'hui l'Île Sainte-Hélène, mais déjà en mars 1922, on savait que c'était relativement rare comme le reporte le Frère Marie-Victorin dans la Revue trimestrielle canadienne : « Outre la station de Pointe-Claire nous connaissons encore le Micocoulier à l’île Sainte-Hélène où il existe tout un bosquet d’individus peu élevés mais très âgés, et à la Tortue » ( Le toponyme la Tortue était parfois utilisé pour la région de Sainte-Catherine, incluant ou excluant la côte de la Tortue (Delson) ou le hameau de La Tortue (Saint-Mathieu)).
Pour en savoir plus sur Médéric Guérin et les micocouliers, visionnez le documentaire d'André Desrochers Les Rapides du Diable (2022) sur lequel La Vigile verte a collaboré! Cliquez ici pour la Bande annonce.
Le Chêne bicolore (susceptible) et érable noir (vulnérable)
Toujours à la recherche de spécimen en milieu naturel...