Ressources et liens utiles si vous avez affaire à une espèce exotique envahissante:
Hydrocharide grenouillette - La Prairie 2014
-Gouvernement Qc
-Gouvernement Canada
Organismes de bassins versants
-SCABRIC
-COVABAR
Zone d'intervention prioritaire (ZIP) - Comités de Stratégies Saint-Laurent
- ZIP Haut-Saint-Laurent
- ZIP Jacques-Cartier
Pour les observations: consulter SENTINELLE, l'outil de détection des EEE au Québec, ou iNaturalist.
-Gouvernement Canada
Organismes de bassins versants
-SCABRIC
-COVABAR
Zone d'intervention prioritaire (ZIP) - Comités de Stratégies Saint-Laurent
- ZIP Haut-Saint-Laurent
- ZIP Jacques-Cartier
Pour les observations: consulter SENTINELLE, l'outil de détection des EEE au Québec, ou iNaturalist.
Roseau Commun, Phragmites communis
La mauvaise réputation de cette grande graminée est maintenant aussi solidement enracinée que ses longs rhizomes le sont à nos milieux humides. Elle constitue à elle seule le plus grand fléau naturel menaçant la biodiversité de nos écosystèmes riverains et en plaine inondable. Où elle avance inlassablement, tous les autres végétaux indigènes disparaissent un à un, étouffés par la densité de son réseau racinaire et l'ombre de ses grandes tiges. Elle peut ainsi former de vastes étendues presque pure, limitée dans son invasion seulement par l'eau trop profonde ou les sols trop arides.
L'élégance indéniable de ses inflorescences automnales plumeuses, juchées au sommet de tiges statuesques pouvant atteindre facilement au-delà de deux mètres, souvent trois, n'apporte que peu de réconfort au fait qu'elle forme trop souvent des murs opaques qui dissimulent la beauté des plans d'eau qu'elle borde. Elle est donc une grande coupable du célèbre anonymat de notre Rivière Saint-Jacques dans son cours inférieur. Ne se satisfaisant pas de dérober l'habitat, elle vole aussi la scène!
Elle mérite de plus une autre réputation moins connue. Elle détient probablement l'honneur enviable de la plante la plus cosmopolite de toute la planète, rien de moins. Sous une forme ou une autre, on la retrouve sur tous les continents, des zones boréales aux confins des tropiques, du niveau de la mer aux altitudes des hauts plateaux tibétains. L'adaptabilité personnifiée...
Le plus surprenant de sa nature hyper-invasive est que cette aptitude ne repose surtout que sur sa capacité de s'étendre localement par ses tiges souterraines, ses multitudes de graines étant pour la grande majorité stérile. Elle profite par contre d'un allié de taille pour conquérir des nouveaux territoires: l'homme. Elle envahit rapidement les fossés et les terres défrichées et dénudées par la machinerie agricole et les pratiques de remblais de toutes sortes, ses rhizomes voyageant incognito dans les interstices des pneus et chenilles de tracteurs ou bulldozers.
Un de ses rares points faibles, elle peine à prospérer sous l'ombre des grands arbres comme les érables argentés et frênes. Mais qu'à cela ne tienne, nos activités de déboisement règlent ce problème épineux. Une fois bien installée, peu d'essences d'arbre parviennent à lui reprendre l'espace perdu.
Contrairement à la plupart de nos plantes indigènes bien intégrées à nos écosystèmes, peu d'animaux ou insectes la consomment, faisant pencher encore davantage sa compétitivité du mauvais côté. Comme si elle avait besoin d'encore plus d'as dans son jeu, elle est réputée pour sa très grande résistance aux herbicides!
Comble de l'ironie, nos instances gouvernementales considèrent sa présence sur certains lots convoités par les développeurs comme un critère non négligeable facilitant l'octroi de certificat d’autorisation (feu vert officiel pour raser un lot donné). Donc, la Phragmite, meilleure amie du promoteur immobilier!
Liste des autres espèces exotiques envahissantes (EEE) présentes sur notre territoire
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Photo ici-bas: Une surprise! Les cerfs semblent apprécier l'impatiente de l'Himalaya. Possiblement car elle dépasse rapidement en hauteur la flore indigène, donc ce serait une question d'accessibilité facilité à une verdure tendre. |
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Photo ici-bas: Impatientes de l'Himalaya en compétition avec les plantes indigènes de la berge du ruisseau Lasaline, mais aussi en compétition avec le soya dans le champ... Les pollinisateurs seront considérablement plus intéressés à cette EEE très nectarifère! |