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Le Chou Puant,  Symplocarpus foetidus

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​   Le symplocarpe, mieux connu de son nom commun chou puant, est une de nos plantes les plus particulières.

​Cette vieille dame de nos marécages, une cousine de notre petit prêcheur, est si impatiente que son inflorescence fait fondre une cheminée au travers de la neige en fin mars. Elle produit assez de chaleur pour élever la température de la fleur à plusieurs degrés au-dessus la température ambiante. Un phénomène très rare dans le monde végétal! 
    


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​​Les fleurs marbrées rouges et noires font place à de très larges feuilles à l'aspect tropical en fin de printemps, qui elles-mêmes laissent leur place en début d'automne aux rares fruits discrets qui ressemblent à des petits ananas recourbés contre le sol. 
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​Cette espèce est particulièrement abondante dans la partie nord du secteur Lafrenière du Boisé de Brossard-La Prairie où elle forme d'immenses colonies dans les érablières argentées.

La Claytonie de Virginie, Claytonia virginica

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    Une de nos petites plantes printanières éphémères les plus hâtives, elle fleurit tôt et ses parties aériennes disparaissent dès le début de l'été.

    E
lle peut tapisser les sous-bois sur de grandes superficie, ce qui donne une impression trompeuse qu'elle n'est pas rare dans la province en l'observant dans le boisé Brossard/La Prairie. En fait, l'explication est simple: La Prairie abrite une des plus grandes populations de cette espèce de tout le Québec! 
 
   On la retrouve aussi en très petites colonies vestigiales ici et là dans les autres boisés du territoire, notamment au parc de la rive à Saint-Philippe, au Centre de plein air de Brossard et dans les divers autres boisés de Brossard.

La Claytonie de Virginie figure dans la liste des plantes vasculaires susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables au Québec. 

Sanguinaire du Canada, Sanguinaria canadensis

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Plante floristique à statut précaire (vulnérable à la récolte) de notre territoire en raison de son commerce et de la perte de son habitat, en survie au parc du centenaire à Delson et au parc multifonctionnel de Saint-Constant. Elle se fait intoxiquer par la présence d' une espèce exotique envahissante: herbe à l'ail (alliaire officinale) à Saint-Constant. 

​Voici la fleur de la sanguinaire, enrobée par son unique feuille.



©Philippe Blais 2015

L'Ail des bois, Allium tricoccum

Eh oui, il reste encore de l'ail des bois a La Prairie. Bien que la cueillette commerciale abusive ai eu raison de la grande majorité des populations il y a bien des lunes, quelques petites touffes de notre fameux condiment forestier persistent encore dans des endroits secrets de nos forêts... Loin des routes, loin des regards gourmands, et surtout loin des cueilleurs sans scrupules. Il a été, et est toujours, victime de la surcueillette, trop souvent illégale. 

On voit ici les graines persistantes de la saison précédente, perchées sur leur tige séchée, qui disparaissent sous la nouvelle feuillaison. C'est la feuillaison la plus précoce de nos érablières: alors que la plupart des plantes de sous-bois émettent leurs fleurs en priorité, l'ail des bois remet cette option plus tard à l'été, alors que ses feuilles sont déjà flétries. La stratégie consiste à maximiser sa période de photosynthèse durant la courte période de l'année entre la fonte de la neige et la fin de la feuillaison des arbres, avant qu'il ne reste que très peu de lumière qui atteigne le plancher de la forêt. 

C'est la seule plante herbacée avec un statut d'espèce floristique vulnérable au Québec sur notre territoire.

©Philippe Blais 2011, 2012, 2015

L'Erythrone d'Amérique, Erythronium americanum

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  Ses feuilles panachées de roux trahissent aisément cette printanière très commune dans nos sous-bois. Elle monopolise souvent à elle seule une grande part de l'espace disponible entre les troncs de nos grands arbres feuillus.

   Peu après la floraison, les feuilles perdent leur coloration si typique et virent a un vert pâle uniforme beaucoup plus anonyme, avant de finalement disparaître quelques semaines plus tard.

   Membre en règle de la famille de l'ail, les feuilles prennent leur origine d'un petit bulbe souterrain. Celui-ci émet des ramifications le long du sol en fin de saison de croissance pour former de nouveaux plants. Ces tiges blanchâtres s'étendent sous les feuilles mortes où elles passent l'hiver, et le printemps venu, cela donne l'impression que la forêt a été victime d'une "bombe de spaghettis"!


La Gentiane d'Andrews, Gentiana Andrewsii

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   Cette plante affectionne particulièrement les prairies humides, ce qui fait qu'on la retrouve surtout dans nos champs abandonnés où la culture fut historiquement plus ardue en raison de terres mal drainées, et surtout dans les zones de servitude des lignes hydroélectriques avoisinant les cours d'eau et marécages, où elle voisine la galane glabre. 

   Ses fleurs d'un bleu azuré sont très inhabituelles. Le novice en botanique trouvera sûrement bizarre que tous les boutons floraux tardent si longtemps à ouvrir. En fait, comme plusieurs autres plantes du même genre, elles n'ouvrent pas vraiment. Leurs pétales laissent plutôt un minuscule portail à l'apex où les bourdons, et autres pollinisateurs robustes, réussissent à s'insérer tant bien que mal, rebutant ainsi les insectes plus petits ou plus faibles. 

    Elle fleurit en fin d'été, mais trop souvent ce beau spectacle nous est dérobé localement par les cerfs gourmands qui décapitent la plupart des plants à la veille de la floraison, scénario de plus en plus fréquent pour une multitude de nos plantes indigènes qui ont le malheur de pousser aux abords des villes. Les prédateurs naturels du cerf de Virginie y étant relativement peu nombreux, les populations de ceux-ci explosent et leurs habitudes alimentaires font de véritables ravages, dans tous les sens du mot.

La Galane Glabre, Chelone glabra

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   Grande plante fréquemment observée de nos milieux humides, elle peut parfois atteindre la grandeur d'un homme dans les meilleures conditions. Sa floraison estivale se fait remarquer par ses grandes fleurs blanches teintées de rose et de forme particulière qui ont donné lieu à son nom commun de "tête-de-tortue".

   Sa valeur ornementale n'est surpassée que par sa valeur comme plante indicatrice de la densité de population du cerf de Virginie par les biologistes qui étudient les écosystèmes.  En effet, ces cervidés raffolent de cette plante, et il existe une relation inverse entre le nombre de floraisons intactes et le nombre de chevreuils dans une région donnée.  

  Elle a aussi le noble rôle d’être l'unique plante-hôte de la chenille du Baltimore, un de nos papillons diurnes les plus colorés et aussi un de nos moins communs dans le sud du Québec. 

 Malgré que cette plante soit encore relativement commune, son habitat, soit nos derniers milieux humides, est en déclin perpétuel, laissant inlassablement place à l'étalement urbain.

Le Lis du Canada, Lillium canadense

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   Le mieux connu de nos deux lis indigènes. Certes, moins spectaculaire que les hordes de cultivars exotiques qui envahissent nos jardins, mais non moins impressionnant, surtout lorsqu'on l'aperçoit dépasser les autres plantes de sont milieu naturel au milieu de l'été.
  
   Il se plait aussi bien dans les prairies humides avoisinant les cours d'eau, plus spécifiquement les plaines de débordement. À La Prairie, on le retrouve beaucoup plus, sinon uniquement, en milieu forestier humide: soit dans les secteurs Fontarabie et Lafrenière du Boisé de Brossard-La Prairie.

  Comme plusieurs plantes indigènes à statut précaire, c'est une plante qui ne fleurit pour la première fois qu’après plusieurs années de croissance très lente, soit de cing à sept ans dans les meilleures conditions, donc souvent beaucoup plus en réalité. Elle est donc très vulnérable à la cueillette à des fins ornementales, ayant un faible pouvoir de régénérescence. De nos jours, on peut heureusement retrouver dans le commerce des plants d'élevage artificiel grâce à la patience et persévérance de certains pépiniéristes dédiés. Elle demeure dans la liste des espèces floristiques vulnérables à la récolte au Québec.

  Sa survie en nature est par ailleurs menacée par une petite bestiole étrangère,très vorace, le criocère du lis. Ce petit coléoptère rouge vif est devenu omniprésent dans nos jardins, et il y a longtemps qu'il ne s'attaque plus seulement qu'à nos belles fleurs de plates bandes. Rares sont les populations du lis du Canada de nos jours qui ne souffrent pas de sa présence destructrice, même dans des endroits plutôt éloignés des habitations.

Quelques spécimens ont été trouvés au parc de la rive à Saint-Philippe et au Centre de plein air Brossard. La forme rouge a été découverte en 2014 à La Prairie. 

Persicaire à feuille d'arum, Persicaria arifolia

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Une autre plante peu commune au Québec, de façon générale du moins. Peu de botanistes l'ont croisé dans leur carrière, mais elle est loin d'être rare dans nos boisés humides locaux.

La persicaire à feuille d'arum se plait dans nos érablières inondables, et si ses feuilles caractéristiques ne retiennent pas votre attention, ses tiges hérissées de petits crochets retiendront votre pantalon...ou votre peau!

​Cette plante découverte dans une érablière argentée de La Prairie en 2011 s'avère être très abondante dans le boisé de Brossard. 

Trioste orangé, Triosteum aurantiacum

Cette espèce anciennement candidate à la liste des susceptibles est relativement commune dans certains de nos boisés régionaux. Elle demeure sensible en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Cette grande plante a été recensé dans le Boisé Brossard-La Prairie, secteur Fontarabie (ou boisé de la carrière) pour la première fois en 2012.

Ce n'est pas une plante de milieux humides, mais elle est présente surtout proche de l'eau, en bordure de méandre ou près des marécages dans nos boisés locaux.

Ses petites fleurs roses à l'axe des feuilles ouvrent au début juin.

Malgré son nom usuel anglophone (orange-fruited horse-gentian), ce n'est pas une Gentianaceae. Elle est plutôt relié au chèvrefeuille (Caprifoliaceae)! Les Agniers ( Iroquois) utilisait cette plante en bain pour y tremper leurs pieds fatigués.

D'autres noms anglais comme Wild coffee indique qu' il y a eu une confusion historique en raison de son fruit orangé qui ressemble  au fruit rouge du caféier dans les régions plus tropicale
​s.


À droite, les fruits du trioste, souvent aussi comparés à de petits citrons miniatures.

Elle n'en demeure pas moins rare, car son cycle vital est très long, comme plusieurs autres plantes forestières. Ce cas illustre trop bien la dichotomie entre l'aspect purement légal du statut de rareté ou de précarité d'une espèce végétale ou animale et son statut écologique réel. Si seulement les données statistiques des déclins récents des populations étaient prises en considération pour désigner une espèce comme menacée ou vulnérable, la liste serait invariablement décuplée, car la plupart sont en déclin perpétuel. La seule variante d'importance, c'est la raideur de la pente de ces déclins, mais malheureusement, pour notre gouvernement, les facteurs économiques penchent pas mal plus lourd dans le processus décisionnel...
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Carex épi-de-blé, carex atherodes

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"Pelouse" rare: cette belle étendue gazonnée uniforme est en fait une très grande colonie d'une de nos plantes les plus rares de la municipalité, le carex épi-de-blé. Plusieurs autres colonies de cette plante ont encore été recensées au printemps 2014, cette fois-ci juste au nord du ruisseaux Des Bois, à l'ouest de l'autoroute 30. Chacune de ces colonies ne contient en fait qu'un seul individu génétique représenté par d'immombrables clones. La Prairie est officiellement le refuge principal, presqu'unique en fait, de cette plante au Québec, découverte ici en 2011.

Le Carex épi-de-blé est parmi la liste des plantes vasculaires susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables au Québec. 

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Carex à gaine tronquée, Carex annectens 

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Plante très rare qui vient allonger notre liste déjà impressionnante pour La Prairie. Le Carex à graine tronquée est inclus dans la liste des plantes vasculaires susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables au Québec. 

Son nom anglais évoque un peu mieux sa nature: le carex à fruit jaune. Les graines prennent une jolie teinte dorée en maturant au cours de l'été. 
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Cette espèce a été redécouverte en 2014 de part et d'autre de l'autoroute 30, après avoir été initialement signalée dans la municipalité il y a plus de 20 ans. Il n'existe que six autres localités connues pour cette plante dans tout le Québec.

Liparis de loesel, Liparis loeselii

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La première espèce d'orchidée recensée sur notre territoire. Trouvé pour la première fois en 2011 dans le boisé Lafrenière.

Les fleurs sont plutôt discrètes et vertes, et les fruits, des capsules, sont ornés de crêtes saillantes caractéristiques.

​Cette espèce est plutôt commune dans la province. 

Petite orchidée à franges pourpres ,  Platanthera psycodes

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Juillet 2012: Une des plus belles de nos espèces d'orchidée, sans aucun doute: l'orchidée papillon, Platanthera psycodes.

Voir l'ouverture de l'éperon clairement quadrangulaire qui la distingue de P.Grandiflora. La plante sur la photo est le troisième spécimen trouvé à date.
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​©Philippe Blais 2012

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Le Sabot de la Vierge, Cypripedium acaule

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août 2012: Le cypripède acaule, notre "sabot de Vénus" le plus commun de la province, est notre troisième espèce d'orchidée recensée sur le territoire.

Cette orchidée affectionne les milieux au sol acide, écosystème rare sur la Rive-Sud de Montréal. Comme de fait, c'est dans un tel endroit qu'un spécimen a été trouvé.

Le spécimen en question n'étant plus en fleur depuis le mois de mai, nous avons jugé bon de vous montrer une photo d'un autre spécimen qui l'est, pour vous illustrer ce qu'a l'air la floraison. La grande majorité des plants ne portent qu'une seule fleur. Celui-ci en avait 11! Un record québécois?

Le Sabot de la Vierge jaune, Cypripedium parviflorum

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La Vigile Verte a des projets de réintroduction floristique dans nos forêts locales, dans le but de tenter de renverser la perte de biodiversité engendrée par nos activités humaines au cours des derniers siècles. Une des classes de plantes les plus sensibles aux perturbations de leur environnement, comme la coupe forestière, est la classe de nos orchidées indigènes. Une fois extirpées d'un boisé, elles ne reviennent tout simplement pas. Il faut donc leur donner un petit coup de pouce.

18 octobre 2014: La première réintroduction du cypripède jaune (sabot de la vierge) a été effectuée dernièrement dans un secteur boisé de La Prairie, à partir de plants rescapés il y a 10 ans de boisés de Laval, maintenant détruits. Si le plant en question s'adapte bien à son nouvel habitat naturel au cours des deux prochaines années, cinq autres portions de clones différents de la même espèce iront le rejoindre.

​2018: L'expérience est un succès.

Platanthère lacérée,  Platanthera lacera

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Découverte à la fin juin 2014 dans le boisé de la Commune, c'est la quatrième espèce d'orchidée indigène trouvée pour la Ville de La Prairie. Six individus de la Platanthère lacérée ont été repérés en marge d'une grande frênaie à prairie humide de Carex lacustris.

​Le labelle de cette délicate orchidée est le plus découpé de toutes nos espèces indigènes, d'où son nom commun. Sans être véritablement rare, cette orchidée est néanmoins peu commune.

​©Philippe Blais juin 2014

Lycope de Virginie, Lycopus virginicus Linnaeus

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Encore une nouvelle plante rare découverte en 2014. Plusieurs spécimens ont été recensés aux abords de la rivière Saint-Jacques, surtout le long de ses berges aux alentours de sa jonction avec le ruisseau Saint-Claude et les berges de celui-ci aussi, entre autre. 


Cette plante discrète ressemble énormément aux autres espèces de lycopes indigènes de la province, mais elle est plus facile à identifier en fin de saison. 

2020: Elle était une de nos plantes à statut précaire au Québec avant qu'elle soit retirée de la liste comme le renoncule à éventails, la zizanie à fleurs blanches et la wollfie boréale en février dernier, ou avant celles-ci, la trioste orangé, l'élyme des rivages et la phytolaque d'Amérique...


Proserpinie des marais, Proserpinaca palustris

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Une autre plante dont la candidate varient pour statuer comme une de nos plantes rares provinciales. Trouvée pour la première fois l'an passé par l'équipe de Nature-Action Québec dans le boisé Brossard-La Prairie. On ne retrouve cette espèce que dans moins d'une douzaine d’occurrences récentes dans le sud de toute la province.

Cette plante amphibie se pare d'une couleur bourgogne fluorescente pour mieux se protéger des rayons UV au printemps, et ses feuilles se découpent telles des plumes de dentelle. C'est d'ailleurs une plante parfois utilisée pour décorer les aquariums, et pour cause! En fin de saison, ses tiges émergeront de l'eau et toute la plante se métamorphosera dramatiquement: ses feuilles verdiront et deviendront alors uniformes, ses tiges s'étireront et se pareront de petites fleurs discrètes aux aisselles des feuilles!

Photo prise en avril 2012. Présente au Centre de plein air Brossard. 

La proserpinie des marais figure toujours dans la liste des plantes vasculaires susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables au Québec. 

Renoncule à éventails, Ranunculus flabellaris Rafinesque

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Après sept ans de recherche, ce fût le 22 mai 2018 que nous avons réussi à faire le premier recensement d'une plante rare nouvellement découverte sur notre territoire!

Il s'agit de la renoncule à éventail, une plante amphibie qui change la forme de ses feuilles de facon dramatique dépendant qu'elle soit immergée ou émergée.

Ironiquement, elle fut repérée pour la première fois par pur hazard en avril au Centre de plein air de Brossard...sur le bord du sentier...en tout début de piste! Cela démontre à quel point le fait de faire la découverte d'une espèce rare dépend autant d'être à la bonne place que d' y être au bon moment.

Plante susceptible d'être désignée vulnérable ou menacée au Québec jusqu'en fév. 2020 lorsqu'elle fût retirée comme 97 autres plantes de la liste. Selon certains biologistes, ce n'est pas parce qu'elle n'est plus rare, c'est tout simplement pour des raisons légales et économiques que le gouvernement a fait ses retraits.

Hépatique à lobes aigus, Hepatica Acutiloba

La forme rose est une forme intermédiaire entre la forme à fleur blanche, la plus commune, et celle à fleur mauve, la plus rare. C'est une des plantes très hâtive au printemps, car elle conserve ses feuilles durant l'hiver, ce qui lui donne un avantage pour capter le soleil avant que la canopée des arbres couvrent le sol. La coloration des ses feuilles, dont les lobes pointus rappelent la forme du foie humain, varient également de teinte.

©Philippe Blais avril, fleur rose 2012, fleur bleue 2013, feuillage vert-brun avant la floraison 2015
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Anémone des bois, Anemone quinquefolia

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12 mai 2012
Opération sauvetage! L'anémone des bois se retrouve surtout à quelques endroits aux pieds des Appalaches dans les Cantons de l'Est et à la Baie James, mais entre ces deux extrêmes elles semblent absentes sauf.... à La Prairie, ou elle fût recensée par pur hasard pour la première fois lors du recensement annuel des rainettes faux-grillons de 2010, à la grande surprise de certains botanistes experts!

Par contre, toutes les populations de cette plante excessivement rare dans la grande région métropolitaine sont situées dans une zone qui sera détruite complètement par les intentions d'expansion de développement domiciliaire de la ville de La Prairie au cours des prochaines années. La Vigile verte prévoit donc une activité de sauvetage de ces petites beautés floristiques qui ne se retrouvent nulle part ailleurs sur tout le territoire de la CMM.

Certains de ces spécimens seront acheminés au Jardin botanique de Montréal qui sera probablement impliqué dans l'activité.


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6 mai 2013
Des représentants de la Vigile sont allés prélever quelques spécimens d'anémone des bois, dans une tentative de sauvetage in extremis.

es travaux d'infrastructure du développement prévu par la ville dans le Grand Boisé étant déjà très entamés, la deuxième population de cette plante régionalement excessivement rare était déjà presque totalement détruite. Le trajet de défrichage de la future prolongation du boulevard de Palerme ne pouvait pas passer plus directement dans cette petite population.

​Ironiquement, cette deuxième population ne fut repérée qu'en 2012. Aussitôt découverte, aussitt détruite! La première population - et la dernière - de toute la CMM - sera aussi détruite à court terme, pour faire place à des habitations de "prestige". C'est ça le développement "durable", en harmonie avec l'environnement, à La Prairie... 
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©Philippe Blais: Anémone des bois,  La Prairie (ci-haut 2012, ci-bas 2013)

Cardamine dentée, Cardamine dentata

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Une autre belle surprise de la Journée internationale de la biodiversité en 2018: tout en cherchant d'autres populations de la nouvelle découverte précédente (renoncule à éventail), voici la charmante petite cardamine dentée.

Comme c'est parfois le cas en botanique, l'identification de certaines espèces peut être problématique, soit parce que les critères d'identification ne sont pas très clairs, ou lorsque les études génétiques ne sont pas encore concluantes pour les distinguer d'autres espèces similaires, ou les deux! C'est le cas pour cette délicate petite plante des marécages du boisé de Brossard.
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Mais puisque jusqu'à maintenant, elle a été trouvée seulement en compagnie de diverses plantes rares, et en milieu très peu perturbé, il est fort probable qu'elle s'inscrive éventuellement au palmarès des plantes les plus rares de nos environs!


​©Philippe Blais: Cardamine dentée, Brossard, 2018

Zizanie à fleurs blanches,  Zizania aquatica

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2012: La Vigile verte se proposait éventuellement comme projet de renaturalisation de la rivière Saint-Jacques à y réintroduire la zizanie à fleurs blanches, notre espèce rare de riz sauvage qui était historiquement présente dans notre rivière il y a des lunes. Mais on dirait que Dame Nature a réglé le problème d'elle même!

Quelques centaines de plants ont été repérés le long du ruisseau des Bois, près de sa jonction avec la Saint-Jacques, et quelques autres éparpillés dans la Saint-Jacques elle même et ses fossés de drainages proximaux.

Cette majestueuse graminée peut atteindre la taille grandiose de 3 mètres! D'autant plus impressionnant que c'est une annuelle, donc que chaque plante émerge au printemps du fond vaseux de la rivière où les grains de riz ont passé l'hiver, puis trépasse en octobre après avoir fleuri et fructifié en fin août et septembre.

Pour les intéressés, nos colonies de zizanies ne sont visibles que de l`eau, alors une embarcation est nécessaire pour aller les admirer de près. 

2014: Une nouvelle colonie dense de zizanie à fleurs blanches a été découverte dans un méandre de la rivière Saint-Jacques. Cette annuelle spectaculaire n'était pas présente du tout à cet endroit il y a à peine deux ans, et maintenant on se croirait dans un champ de mais! Cette plant remplit un rôle écologique très important, car une multitude d'animaux et surtout d'oiseaux migrateurs s'en nourrissent.

​2016: Ensemencement du la frayère artificielle de la rivière Saint-Jacques avec du riz sauvage, car ce nouveau milieu aquatique semble idéal pour que cette majestueuse plante aquatique indigène s'y installe. Elle a besoin de zone de moindre courant pour s'implanter à long terme, donc a souffert du profilage intense qu'a subit la rivière dans le passé.

2020: Elle était une de nos plantes à statut précaire avant qu'elle soit retirée de la liste par le gouvernement du Québec.

Wollfie boréale,  Wolffia borealis

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Une des plus petites plantes à fleurs qui se retrouve dans nos eaux mortes. Ou plutôt, SUR nos eaux mortes! 

Elle est tout à fait minuscule, comme on peut le constater sur cette photo. En fin de saison des milliards d'individus couvrent certains de nos marécages comme une immense nappe d'huile. Les fleurs, rarissimes, doivent être observées aux microscopes! 

La wolffie boréale était une de nos plantes à statut précaire jusqu'en février 2020 avant qu'elle soit retirée de la liste au Québec comme le Renoncule à éventails, le Lycope de Virginie et la Zizanie à fleurs blanches. ​

©Philippe Blais août 2012 

Élyme des rivages,  Elymus canadensis

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20 août 2012: Une autre plante rare découverte dans nos parages: l'élyme des rivages!

Cette majestueuse graminée vient d'être trouvée pour la première fois ce jour même à La Prairie, sous les pylônes d'Hydro Québec dans le boisé Lafrenière.

Elle avait un statut susceptible au Québec depuis quelques temps et elle a été retirée de la liste.
 




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En comparaison, voici l'épi de l'élyme de Virginie, ayant résisté aux intempéries de l'hiver.

Cette grande espèce de graminée, qui ressemble beaucoup au blé de culture, est la plus commune des six que l'on retrouve au Québec, et est particulièrement abondante dans les plaines de débordement le la rivière Saint-Jacques.


©Philippe Blais août 2012 et avril 2012 

Phytolaque d'Amérique, Phytolacca americana

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Ce spécimen de phytolaque d'Amérique a été découvert en 2012 en arrière du nouveau concessionnaire Audi à Brossard.

Fait exceptionnel pour une plante si rare, cette espèce a une prédilection pour les endroits perturbés par des phénomènes naturels ou par des activités humaines, comme dans ce cas-ci.

Les graines sont déposées à distance par les oiseaux qui mangent les fruits en fin d'été. 

Elle avait un statut susceptible au Québec tel que mentionné dans l'ouvrage Plantes rares du Québec méridional 2009, mais elle a été retirée de la liste.
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©Philippe Blais août 2012 

Asaret du Canada, Asarum Canadense

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Une de nos plantes printanières qui préfère les sols calcaires et dont le rhizome est apprécié pour son odeur et goût de gingembre. Les premières nations lui attribuent des propriétés médicinales. Elle a la particularité d'avoir une fleur près du sol cachée sous le feuillage et clui-ci est très doux au toucher, mais peut causer des irritations cutanés pour certains.  

Espèce vulnérable à la récolte au Québec. 

​Cette plante a été observée dans le boisé de Brossard/La Prairie, La Prairie/St-Jean et le boisé Héritage Roussillon à Saint-Constant.


©Isabelle Pouliot mai 2022


​Plantes grimpantes communes sur notre territoire

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Raisin de couleuvre, Smilax Herbacea Linnaeus

C'est une grande vigne dressée qui peut atteindre 5 m, dont les fruits foncés sont facilement visibles à l'automne et en hiver.
Elle affectionne les friches ou abondent les taillis de cornouiller gris, mais les jeunes spécimens sont légion aussi sur le plancher de nos sous-bois humides. Chaque plant est soit mâle ou femelle, mais les deux sexes produisent des petites fleurs vertes qui passeraient facilement inaperçues si ce n'était de leur parfum, euh, inoubliable. Et oui, dDurant la floraison, cette plante sent la charogne pour attirer ses pollinisateurs (mouches), donc c'est toujours plus appréciable de l'observer hors saison!

Nous la retrouvons à divers endroits dans le boisé de Brossard/La Prairie, la basse Saint-Jacques et dans le parc de la rive à Saint-Philippe entre autres.

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Bourreau des arbres, Celastrus Scandens

Indigène arbustive qui peut atteindre 10 m de hauteur et 3 m de large qui se tortille autour des arbres et qui peut faire mourir les plus petits arbres. Ses fruits attirent les oiseaux et les pollinisateurs. Observable dans le boisé Brossard/La Prairie.

Possiblement en raison de sa forme particulière, certains spécimens ont été coupés et emportés durant des visites non-encadrées dans les milieux naturels plus fréquentés durant la pandémie.

Incident déplorable isolé ou tendance à proscrire? 

Clématite de Virginie, Clematis virginiana

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Plante indigène grimpante commune dans notre région. Comme le démontre la photo à droite, elle est douce sur le nez et remarquablement magnifique dans le paysage hivernal!

Gare à qui voudrait l'introduire dans son jardin, Jean Provencher affirme qu'elle peut faire disparaître des lilas, bouleaux jaunes, cerisiers à grappe... Il est vrai qu'elle peut atteindre 5 mètres et s'entortiller autour de tout ce qu'elle rencontrera, mais son utilité écologique n'est pas à démontrer.

​Ses petites fleurs blanches attirent les oiseaux et les pollinisateurs.

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