Territoire général et secteurs
1. La basse Saint-Jacques
Ce secteur est vraisemblablement le plus modifié par les activités humaines du territoire, mais conserve néanmoins une richesse écologique surprenante, aussi enclavé soit-il par le développement domiciliaire et industriel des deux villes qu'il sépare, soit Brossard et La Prairie.
Une multitude d'espèces de poissons la remonte pour frayer chaque printemps, incluant plusieurs de nos espèces sportives d'importance économique tel l'achigan à petite bouche, le doré, le grand brochet, la carpe européenne et la barbue de rivière. Au moins une espèce, le meunier noir, y effectue des montaisons reproductrices parfois spectaculaires qui évoquent les scènes célèbres de fraie des saumons du Pacifique en se bousculant sur les zones peu profondes des secteurs d'eaux vives de la rivière. La Saint-Jacques est aussi l'hôtesse de la plus grande frayère de perchaudes dans la région montréalaise. Même l'anguille d'Amérique la visite encore, malgré le sévère déclin des populations de cette grande voyageuse au cours du dernier siècle.
Cette zone est caractérisée par ses berges bordées de vastes étendues de marais à quenouille et méandres de sections de rivière à faible courant étouffées de végétation aquatique dense. En 2016, une frayère artificielle y a été aménagée à l'extrême droite sur la photo ci-haut. La présence de notre plante envahissante la plus redoutable, la phragmite, ou roseau commun, y est partout incontournable. Cette grande graminée cosmopolite et excessivement tenace constitue un adversaire de taille pour les efforts de conservation, car invariablement ou elle avance, inévitablement notre biodiversité indigène recule!
Naturellement, une telle étendue d'aire humide attire aussi une foule de canards, hérons et autres gens ailés spécifiques à ce genre d'environnement, ainsi que la part du lion de nos populations de tortues. Le petit Blongios, petit cousin du butor d'Amérique, mais beaucoup plus rare que ce dernier, est un nicheur occasionnel dans ses marais. La tortue géographique, par contre, ne visite que cette section de la rivière, en plus de probablement fréquenter la Voie maritime au-delà de l'embouchure de la rivière.
Le rat musqué, le castor, le raton-laveur et le vison y sont souvent observés. La loutre est une visiteuse occasionnelle.
Lire l'Article du journal Le Devoir datant de 2004 pour mieux comprendre comment le ''parc de conservation de la rivière Saint-Jacques'' se dessinait. L'avenir à son embouchure n'est toujours pas assuré.
Seul la phase 1 du projet de parc régional à vocation de conservation a débuté en 2009 avec un investissement de 100 000$ pour l'amélioration de la richesse faunique de la rivière par la ZIP Ville-Marie. La zone visée par la plantation de 2000 arbres (1-2 mètres de hauteur) en bordure de la rivière était du boulevard Taschereau jusqu'à l'autoroute 30.
En 2011, le sentier multifonctionnel de la rivière Saint-Jacques a été aménagé par la Ville de La Prairie sur 60 hectares de terrain municipal en zone humide ou inondable. Ce sentier voulant mettre en valeur ce terrain en conservation adjacent au stationnement de l'aire TOD de l'ancien golf et du parc du Rhône ne donne pas d'accès direct à la rivière. Ceci est possible qu'à partir du parc Radisson et de son sentier longeant la rivière du côté de Brossard.
2. Zone de la "fourche du ruisseau Saint-Claude"
Cette zone bordant le ruisseau Saint-Claude au nord, la rivière Saint-Jacques au sud et l'autoroute 30 à l'est et composée surtout de grandes étendues de friche très jeune et de champs. Un aménagement pour la sauvagine a été fait par le MFFP près de l'intersection entre ces deux cours d'eau.
L'intérêt d'importance que cette zone possède est sans contredit ses anciens méandres de rivière en divers stade d'eutrophisation, incluant le plus vaste de tout le territoire sur le trajet de la rivière. Ce genre de milieu humide est probablement le plus important écologiquement parlant, car multiples espèces d'oiseaux, d'amphibiens, de tortues et de poissons les utilisent comme zone de reproduction ou d'alimentation saisonnière. Elle abrite aussi plusieurs espèces de plantes que l'on retrouve rarement dans d'autre genres de milieux humides, comme le riz sauvage, plante d'importance pour alimenter la sauvagine en migration automnale. Deux grandes colonies du rarissime carex épi-de-blé y ont été découvertes en 2012, ainsi que deux autres raretés botaniques, l'ail du Canada et le podophylle pelté, en 2013.
On retrouve aussi dans ce secteur quelques reliques de petits boisés où poussent des chênes et caryers, qui ont tout de même déjà commencés à reconquérir la friche avoisinante. L'aulne rugueux, le prunier noir et le cornouiller stolonifère-Hart rouge forment des massifs arbustifs.
Comme faune d'intérêt, le cerf de Virginie y est abondant même si discret, puis le dindon sauvage et le castor y est aussi présent depuis quelques années. L'hermine, belette, pékan, coyote, vison d'Amérique, raton laveur, moufette et loutre y sont actifs. La couleuvre rayée, la tortue serpentine, la rainette crucifère et rainette faux-grillon y figure aussi. Ce secteur est en grande partie prévu d'être conservé, mais contient tout de même étonnamment une section zonée blanche pour le développement résidentiel, qui se trouve en majeure partie dans la zone inondable du grand méandre susmentionné. Notre organisme milite auprès des différents paliers gouvernementaux pour que cette planification aberrante soit rectifiée.
L'intérêt d'importance que cette zone possède est sans contredit ses anciens méandres de rivière en divers stade d'eutrophisation, incluant le plus vaste de tout le territoire sur le trajet de la rivière. Ce genre de milieu humide est probablement le plus important écologiquement parlant, car multiples espèces d'oiseaux, d'amphibiens, de tortues et de poissons les utilisent comme zone de reproduction ou d'alimentation saisonnière. Elle abrite aussi plusieurs espèces de plantes que l'on retrouve rarement dans d'autre genres de milieux humides, comme le riz sauvage, plante d'importance pour alimenter la sauvagine en migration automnale. Deux grandes colonies du rarissime carex épi-de-blé y ont été découvertes en 2012, ainsi que deux autres raretés botaniques, l'ail du Canada et le podophylle pelté, en 2013.
On retrouve aussi dans ce secteur quelques reliques de petits boisés où poussent des chênes et caryers, qui ont tout de même déjà commencés à reconquérir la friche avoisinante. L'aulne rugueux, le prunier noir et le cornouiller stolonifère-Hart rouge forment des massifs arbustifs.
Comme faune d'intérêt, le cerf de Virginie y est abondant même si discret, puis le dindon sauvage et le castor y est aussi présent depuis quelques années. L'hermine, belette, pékan, coyote, vison d'Amérique, raton laveur, moufette et loutre y sont actifs. La couleuvre rayée, la tortue serpentine, la rainette crucifère et rainette faux-grillon y figure aussi. Ce secteur est en grande partie prévu d'être conservé, mais contient tout de même étonnamment une section zonée blanche pour le développement résidentiel, qui se trouve en majeure partie dans la zone inondable du grand méandre susmentionné. Notre organisme milite auprès des différents paliers gouvernementaux pour que cette planification aberrante soit rectifiée.
3. Boisé de la commune Ouest, ou Grand boisé
Cette section du boisé de la commune fait référence à l’appellation locale du "Grand boisé" : l'aire fût recoupée par la construction de l'autoroute 30. De tous les boisés de La Prairie, c'est clairement le plus menacé. En effet, ce boisé, qui était si grand au départ, sera diminué davantage en raison du développement domiciliaire nommé ironiquement "Domaine de la Nature", puis changé pour ''Symbiocité''. Environ la moitié de ce boisé humide, ainsi que plusieurs de ses petites zones marécageuses, ont été détruites depuis le début des travaux durant l'hiver 2013. Il y a présentement un décret d'urgence fédéral en lien avec la rainette faux-grillon de l'Ouest qui a mis sur la glace les dernières phases du projet.
PARC DE CONSERVATION
Une partie, qui restera plus ou moins intacte, est désignée depuis 2005 comme parc de conservation afin de tenter de protéger la miniature grenouille qu'est la rainette faux-grillon de l'Ouest. Ce parc inclut principalement une partie du boisé, la servitude d'Hydro-Québec (aire vert pâle entre le boisé et le développement domiciliaire nommé Le Grand Boisé), ainsi que le marais Smithers (l'aire brune en bas à droite de la carte no.3). La Ville de La Prairie est responsable des activités dans le parc de conservation du marais.
LA BIODIVERSITÉ MENACÉE
Une des dernières métapopulations de grande densité de la rainette faux-grillon trouve refuge dans cette forêt ainsi que la servitude d'Hydro-Québec qui y est adjacente. Malgré cette zone de protection relative dans le parc, il demeure que lorsque le développement prévu sera achevé, plus de 80% des étangs de reproduction de l'espèce auront été détruits. Ainsi, la probabilité est élevée que la métapopulation disparaîtra à moyen/long terme.
Le couvert forestier de ce secteur était essentiellement composé d'essences de friche d'âge moyen parsemées de quelques petits chênes à gros fruit. Près du marais, il y a de gros chênes par contre. Il y avait une petite érablière d'érable argenté près de son centre et un grand marais à céphalanthus plus au nord, tous deux détruits. L'anémone des bois, une espèce de plante printanière très rare dans le sud du Québec, y habitait au nord et notre organisme a tenté de la relocaliser dans d'autres municipalités. C'était l'unique population de tout le territoire de la Communauté Métropolitaine de Montréal. Cette petite merveille découverte seulement en 2010 ne survivra pas aux nouvelles maisons érigées. Le même sort a été réservé à plusieurs colonies de fourmis rares (Lasius minutus) qui habitaient cette section du Grand boisé.
SUPERFICIE ET TRACÉ DU PARC CONTESTÉS
Les infrastructures et le développement résidentiel du secteur amènera invariablement de profonds changements des niveaux hydriques de surface dans le parc de conservation, avec des conséquences inconnues et inquiétantes sur la survie de ses plantes et animaux rares.
En outre, plusieurs sections de ce boisé sont des frênaies qui seront complètement dévastées par l'agrile du frêne. Cet insecte exotique ravageur envahit actuellement le sud de la province, compromettant ainsi la viabilité du boisé en tant que futur parc urbain de proximité. Une grande proportion de la partie arborescente de grande valeur écologique du Grand boisé est prévue d'être abattue. De plus, le nerprun est présent dans la zone de conservation, mais ne peut pas être arraché en tant qu'espèce exotique envahissante en raison du décret fédéral.
Un ruisseau, nommé la Grande coulée, draine le marais Smithers au sud et traverse le boisé. Son parcours artificiellement profilé détériore grandement sa fonction écologique pour les petits poissons et amphibiens qui le fréquentent. Ce ruisseau rejoint la rivière Saint-Jacques via un drain étroit de béton qui passe sous l'autoroute 30. Seule connectivité écosystémique entre le Grand boisé et le reste du corridor riverain de la Saint-Jacques, la partie à l'est de l'autoroute 30 n'est pas incluse dans le parc de conservation.
PARC DE CONSERVATION
Une partie, qui restera plus ou moins intacte, est désignée depuis 2005 comme parc de conservation afin de tenter de protéger la miniature grenouille qu'est la rainette faux-grillon de l'Ouest. Ce parc inclut principalement une partie du boisé, la servitude d'Hydro-Québec (aire vert pâle entre le boisé et le développement domiciliaire nommé Le Grand Boisé), ainsi que le marais Smithers (l'aire brune en bas à droite de la carte no.3). La Ville de La Prairie est responsable des activités dans le parc de conservation du marais.
LA BIODIVERSITÉ MENACÉE
Une des dernières métapopulations de grande densité de la rainette faux-grillon trouve refuge dans cette forêt ainsi que la servitude d'Hydro-Québec qui y est adjacente. Malgré cette zone de protection relative dans le parc, il demeure que lorsque le développement prévu sera achevé, plus de 80% des étangs de reproduction de l'espèce auront été détruits. Ainsi, la probabilité est élevée que la métapopulation disparaîtra à moyen/long terme.
Le couvert forestier de ce secteur était essentiellement composé d'essences de friche d'âge moyen parsemées de quelques petits chênes à gros fruit. Près du marais, il y a de gros chênes par contre. Il y avait une petite érablière d'érable argenté près de son centre et un grand marais à céphalanthus plus au nord, tous deux détruits. L'anémone des bois, une espèce de plante printanière très rare dans le sud du Québec, y habitait au nord et notre organisme a tenté de la relocaliser dans d'autres municipalités. C'était l'unique population de tout le territoire de la Communauté Métropolitaine de Montréal. Cette petite merveille découverte seulement en 2010 ne survivra pas aux nouvelles maisons érigées. Le même sort a été réservé à plusieurs colonies de fourmis rares (Lasius minutus) qui habitaient cette section du Grand boisé.
SUPERFICIE ET TRACÉ DU PARC CONTESTÉS
Les infrastructures et le développement résidentiel du secteur amènera invariablement de profonds changements des niveaux hydriques de surface dans le parc de conservation, avec des conséquences inconnues et inquiétantes sur la survie de ses plantes et animaux rares.
En outre, plusieurs sections de ce boisé sont des frênaies qui seront complètement dévastées par l'agrile du frêne. Cet insecte exotique ravageur envahit actuellement le sud de la province, compromettant ainsi la viabilité du boisé en tant que futur parc urbain de proximité. Une grande proportion de la partie arborescente de grande valeur écologique du Grand boisé est prévue d'être abattue. De plus, le nerprun est présent dans la zone de conservation, mais ne peut pas être arraché en tant qu'espèce exotique envahissante en raison du décret fédéral.
Un ruisseau, nommé la Grande coulée, draine le marais Smithers au sud et traverse le boisé. Son parcours artificiellement profilé détériore grandement sa fonction écologique pour les petits poissons et amphibiens qui le fréquentent. Ce ruisseau rejoint la rivière Saint-Jacques via un drain étroit de béton qui passe sous l'autoroute 30. Seule connectivité écosystémique entre le Grand boisé et le reste du corridor riverain de la Saint-Jacques, la partie à l'est de l'autoroute 30 n'est pas incluse dans le parc de conservation.
4. Boisé de la commune Est
Le boisé de la commune inclut majoritairement la bande riveraine de la rivière Saint-Jacques qui y serpente et un territoire en friche. La propriété est de nature privée. Cette grande étendue servait jadis surtout de pâturage, ce qui explique la disparition quasi totale des espèces végétales que l'on retrouverait normalement dans nos boisés de fin de succession.
BANDE RIVERAINE
Dans la marge ouest, la rivière serpente du sud au nord. Quelques méandres longent sa plaine de débordement qui s'étale largement au nord, donnant lieu à un habitat de prairie. Comme tous les plans d'eau en bordure d'un cours d'eau majeur, ces méandres servent de milieux de reproduction et d'alimentation essentiels à plusieurs espèces de reptiles, d'amphibiens, d'oiseaux et de mammifères qui se servent des vallées riveraines comme corridors de dispersion et de migration.
BASSIN VERSANT FORTEMENT CONVERTI À L'AGRICULTURE
Les rives de la rivière y sont relativement peu boisées en raison des crues printanières exagérées par l'intensification de la production agricole. Ces crues emportent invariablement les gros blocs de glace de la débâcle qui endommagent, déracinent et récurent impitoyablement toute végétation ligneuse des berges. Ce déboisement riverain chronique saisonnier favorise ainsi la formation d'embâcles problématiques, puis au cours de l'été, aggrave aussi le réchauffement de l'eau et les mortalités de la faune aquatique qui s'ensuivent lors d'années chaudes et sèches. Les hécatombes d'écrevisses dans cette section de la rivière lors de l'étiage estival sont donc malheureusement courantes.
VÉGÉTATION SPORADIQUE ET PEU VARIÉE
Dans la marge sud, il y a quelques chênes à gros fruit relativement jeunes. La marge située à l'est de ce secteur abrite quelques pins blancs et une petite sapinière. Les espèces d'arbre de friche dominent le paysage, surtout l'orme d'Amérique, les frênes et l'érable rouge. Lorsque les dommages forestiers de l'agrile du frêne seront combinés à ceux déjà bien installés de la maladie hollandaise de l'orme, les forêts de cette zone prendront une allure décidément lugubre. En outre, une petite zone au sud-est du boisé contient des reliques de flore printanière: quelques trilles rouges, érythrones et claytonies de Virgine. Hormis cette dernière, aucune autre plante rare n'a été retrouvée dans tout le secteur à ce jour.
FAUNE
Les chevreuils sont très nombreux dans cette friche. Ils broutent excessivement les jeunes plants, donc ils retardent énormément la reprise des espèces d'arbres et d'arbustes de fin de succession. La bécasse et le dindon sauvage s'y plaisent aussi. La population de ce dernier y gagne en nombre d'année en année. De plus, un oiseau migrateur menacé y fait escale au printemps et à l'automne: le quiscale rouilleux. En avril, c'est un des meilleurs endroits pour observer cet oiseau rare au cri si étrange.
Sans surprise, peu d'espèces rares ou menacées résident dans cet habitat fortement affecté par les perturbations agricoles du passé. La rainette faux-grillon s'y retrouve, mais de façon très éparse et en très petits nombres, et ce, malgré le fait que c'est le genre d'habitat qu'elle affectionne. Possiblement que les pratiques agraires d'autrefois l'ont extirpée du secteur et qu'elle n'y est pas revenue depuis. Une preuve éloquente que cette espèce de petit amphibien nécessite de grandes populations pour rester stable à long terme.
CONSERVATION INTÉGRALE?
Malgré son inscription à la liste des boisés métropolitains d’intérêt de la CMM dans son Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD), son intégration à la Trame verte et bleue, et au RCI 2022-96 de la CMM, la situation géographique de ce secteur n'a jamais facilité sa conservation. En effet, ce boisé est directement adjacent à l'intersection économiquement stratégique de l'A30 et de la route 104. De plus, sa pauvreté écosystémique relative et uniforme, le désintérêt agronomique qu'il lui est porté et le zonage blanc souhaité par les propriétaires sont autant de facteurs qui rendent difficile d'envisager la protection intégrale de ce secteur à long terme.
Une lueur d'espoir est que la CMM s'est engagé à la COP15 en décembre 2022 à conserver 30% de son territoire d'ici 2030, ce qui signifie que presque tous les milieux naturels existants devront être conservés en plus d'un bonification à travers la renaturalisation et la restauration de divers autres espaces. Il y a également la mise en vigueur de la politique nationale d'architecture et de l'aménagement du territoire qui est favorable à la conservation des milieux naturels.
La conservation de secteurs stratégiques de ce boisé est néanmoins essentielle pour éventuellement compléter un corridor naturel de connectivité avec les petits boisés de la Bataille Sud qui se situent plus à l'est.
BANDE RIVERAINE
Dans la marge ouest, la rivière serpente du sud au nord. Quelques méandres longent sa plaine de débordement qui s'étale largement au nord, donnant lieu à un habitat de prairie. Comme tous les plans d'eau en bordure d'un cours d'eau majeur, ces méandres servent de milieux de reproduction et d'alimentation essentiels à plusieurs espèces de reptiles, d'amphibiens, d'oiseaux et de mammifères qui se servent des vallées riveraines comme corridors de dispersion et de migration.
BASSIN VERSANT FORTEMENT CONVERTI À L'AGRICULTURE
Les rives de la rivière y sont relativement peu boisées en raison des crues printanières exagérées par l'intensification de la production agricole. Ces crues emportent invariablement les gros blocs de glace de la débâcle qui endommagent, déracinent et récurent impitoyablement toute végétation ligneuse des berges. Ce déboisement riverain chronique saisonnier favorise ainsi la formation d'embâcles problématiques, puis au cours de l'été, aggrave aussi le réchauffement de l'eau et les mortalités de la faune aquatique qui s'ensuivent lors d'années chaudes et sèches. Les hécatombes d'écrevisses dans cette section de la rivière lors de l'étiage estival sont donc malheureusement courantes.
VÉGÉTATION SPORADIQUE ET PEU VARIÉE
Dans la marge sud, il y a quelques chênes à gros fruit relativement jeunes. La marge située à l'est de ce secteur abrite quelques pins blancs et une petite sapinière. Les espèces d'arbre de friche dominent le paysage, surtout l'orme d'Amérique, les frênes et l'érable rouge. Lorsque les dommages forestiers de l'agrile du frêne seront combinés à ceux déjà bien installés de la maladie hollandaise de l'orme, les forêts de cette zone prendront une allure décidément lugubre. En outre, une petite zone au sud-est du boisé contient des reliques de flore printanière: quelques trilles rouges, érythrones et claytonies de Virgine. Hormis cette dernière, aucune autre plante rare n'a été retrouvée dans tout le secteur à ce jour.
FAUNE
Les chevreuils sont très nombreux dans cette friche. Ils broutent excessivement les jeunes plants, donc ils retardent énormément la reprise des espèces d'arbres et d'arbustes de fin de succession. La bécasse et le dindon sauvage s'y plaisent aussi. La population de ce dernier y gagne en nombre d'année en année. De plus, un oiseau migrateur menacé y fait escale au printemps et à l'automne: le quiscale rouilleux. En avril, c'est un des meilleurs endroits pour observer cet oiseau rare au cri si étrange.
Sans surprise, peu d'espèces rares ou menacées résident dans cet habitat fortement affecté par les perturbations agricoles du passé. La rainette faux-grillon s'y retrouve, mais de façon très éparse et en très petits nombres, et ce, malgré le fait que c'est le genre d'habitat qu'elle affectionne. Possiblement que les pratiques agraires d'autrefois l'ont extirpée du secteur et qu'elle n'y est pas revenue depuis. Une preuve éloquente que cette espèce de petit amphibien nécessite de grandes populations pour rester stable à long terme.
CONSERVATION INTÉGRALE?
Malgré son inscription à la liste des boisés métropolitains d’intérêt de la CMM dans son Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD), son intégration à la Trame verte et bleue, et au RCI 2022-96 de la CMM, la situation géographique de ce secteur n'a jamais facilité sa conservation. En effet, ce boisé est directement adjacent à l'intersection économiquement stratégique de l'A30 et de la route 104. De plus, sa pauvreté écosystémique relative et uniforme, le désintérêt agronomique qu'il lui est porté et le zonage blanc souhaité par les propriétaires sont autant de facteurs qui rendent difficile d'envisager la protection intégrale de ce secteur à long terme.
Une lueur d'espoir est que la CMM s'est engagé à la COP15 en décembre 2022 à conserver 30% de son territoire d'ici 2030, ce qui signifie que presque tous les milieux naturels existants devront être conservés en plus d'un bonification à travers la renaturalisation et la restauration de divers autres espaces. Il y a également la mise en vigueur de la politique nationale d'architecture et de l'aménagement du territoire qui est favorable à la conservation des milieux naturels.
La conservation de secteurs stratégiques de ce boisé est néanmoins essentielle pour éventuellement compléter un corridor naturel de connectivité avec les petits boisés de la Bataille Sud qui se situent plus à l'est.
5.Boisé Brossard-La Prairie, secteur Fontarabie, ou boisé de la carrière
Au coeur de ce secteur se trouve une vieille carrière abandonnée et inondée, le fameux "pit à Langlois" , surnom issu du propriétaire initial, Rodolphe Langlois, qui y exploitait un ''gravel pit'' - exploitation de galet pour la fondation des chemins. Ce plan d'eau complètement renaturalisé de façon spontanée est riche en raison de sa faune aquatique.
ESPÈCES OBSERVÉES
Plusieurs espèces de poissons y sont établies, incluant la carpe, la perchaude et l'achigan à grande bouche. On peut y voir des tortues serpentines et peintes, et la plupart des amphibiens communs. La rainette faux-grillon est présente dans les zones de friche de ce secteur, mais de façon très clairsemée.
Le castor y est omniprésent, ainsi que le rat musqué. Le pékan et le grand-duc ont aussi déjà été observés, ainsi que le pygargue (aigle) à tête blanche. La sauvagine est fréquente, surtout en période migratoire.
La floraison printanière de ce boisé est spectaculaire. L'érablière située en marge du plan d'eau constitue un écosystème forestier exceptionnel (EFE) car plusieurs espèces végétales rares s'y retrouvent, notamment une grande population de claytonie de Virginie, en plus de plusieurs essences de feuillus: chêne rouge, noyer cendré, caryer cordiforme, chêne à gros fruit, hêtre, et érable à sucre. Un arbre rare dans la province, le caryer ovale, y est commun. Il forme même un petit peuplement pur en marge de la servitude d'Hydro-Québec: une caryaie à caryer ovale, phénomène forestier très rare. Les arbustes forestiers de sous-étage y sont tout aussi diversifiés: les charmes de Caroline et ostryers y abondent, et houx verticillés, cornouillers alternes, amélanchiers et hamamélis de Virginie y sont éparpillés.
Une des plus petites plantes au monde, la wolfie boréale, grosse comme une tète d'épingle, tapisse la surface de l'eau des abords du lac en été. Cet EFE est aussi truffé de multiples petits marécages forestiers ombragés colonisés par une grande diversité floristique aquatique. C'est à l'extrémité nord-est de ce secteur qu'a été retrouvé l'ail du Canada en 2010, une de nos plantes rares. Cette espèce fut découverte à La Prairie par le frère Marie-Victorin. Notre éminence grise botanique l'avait initialement recensée ici il y a plus de ... 8 décades!
RÔLE IMPORTANT - TRAME VERTE ET BLEUE DU GRAND MONTRÉAL
Ce boisé rocheux, un des plus riches et majestueux de la ville de La Prairie, joue aussi le rôle crucial de jonction entre les corridors verts écosystémiques riverains de la rivière Saint-Jacques et le boisé à Brossard situé plus au nord. Ils forment les boisés centraux de la ceinture verte de la Rive-Sud, car plus au sud, le territoire est principalement dédié à l'agriculture.
La Vigile verte a collaboré avec la Ville de Brossard lors de l'élaboration de leur plan de conservation pour leur partie du boisé de Brossard-La Prairie. Ce plan de conservation a été appliqué. Du côté de La Prairie, les ressources sont moins grandes, donc toutes les procédures ont pris du retard.
HISTORIQUE DE LA CARRIÈRE
Il ne faut pas confondre cette carrière exploité par Rodolphe Langlois, hérité de sa mère, avec les deux carrières de Jean-Marie Langlois. Les deux carrières étaient approximativement où il y a présentement l'écoservices Tria près des pylônes électriques dans le secteur industriel de La Prairie à l'est du boulevard Taschereau. Elles fûrent exploitées durant les années 1960. Géologie Québec - Résultats de la requête (gouv.qc.ca) Tandis que le ''pit à Langlois'', l'ancienne carrière de R.Langlois, est situé à un kilomètre au nord de la route 104, tout juste à l'est de l'autoroute 30 et la rue Fontarabie.
Selon l'historien Gaétan Bourdages, un témoignage verbal d'un citoyen de La Prairie indique que l'exploitation du ''pit à Langlois'' aurait commencé durant les années 1930 lors de la construction du boulevard Taschereau, mais aucune preuve visuelle n'a été retracée. Par contre, dès 1975, le lac est visible. Voir la photo aérienne ici-bas.
ESPÈCES OBSERVÉES
Plusieurs espèces de poissons y sont établies, incluant la carpe, la perchaude et l'achigan à grande bouche. On peut y voir des tortues serpentines et peintes, et la plupart des amphibiens communs. La rainette faux-grillon est présente dans les zones de friche de ce secteur, mais de façon très clairsemée.
Le castor y est omniprésent, ainsi que le rat musqué. Le pékan et le grand-duc ont aussi déjà été observés, ainsi que le pygargue (aigle) à tête blanche. La sauvagine est fréquente, surtout en période migratoire.
La floraison printanière de ce boisé est spectaculaire. L'érablière située en marge du plan d'eau constitue un écosystème forestier exceptionnel (EFE) car plusieurs espèces végétales rares s'y retrouvent, notamment une grande population de claytonie de Virginie, en plus de plusieurs essences de feuillus: chêne rouge, noyer cendré, caryer cordiforme, chêne à gros fruit, hêtre, et érable à sucre. Un arbre rare dans la province, le caryer ovale, y est commun. Il forme même un petit peuplement pur en marge de la servitude d'Hydro-Québec: une caryaie à caryer ovale, phénomène forestier très rare. Les arbustes forestiers de sous-étage y sont tout aussi diversifiés: les charmes de Caroline et ostryers y abondent, et houx verticillés, cornouillers alternes, amélanchiers et hamamélis de Virginie y sont éparpillés.
Une des plus petites plantes au monde, la wolfie boréale, grosse comme une tète d'épingle, tapisse la surface de l'eau des abords du lac en été. Cet EFE est aussi truffé de multiples petits marécages forestiers ombragés colonisés par une grande diversité floristique aquatique. C'est à l'extrémité nord-est de ce secteur qu'a été retrouvé l'ail du Canada en 2010, une de nos plantes rares. Cette espèce fut découverte à La Prairie par le frère Marie-Victorin. Notre éminence grise botanique l'avait initialement recensée ici il y a plus de ... 8 décades!
RÔLE IMPORTANT - TRAME VERTE ET BLEUE DU GRAND MONTRÉAL
Ce boisé rocheux, un des plus riches et majestueux de la ville de La Prairie, joue aussi le rôle crucial de jonction entre les corridors verts écosystémiques riverains de la rivière Saint-Jacques et le boisé à Brossard situé plus au nord. Ils forment les boisés centraux de la ceinture verte de la Rive-Sud, car plus au sud, le territoire est principalement dédié à l'agriculture.
La Vigile verte a collaboré avec la Ville de Brossard lors de l'élaboration de leur plan de conservation pour leur partie du boisé de Brossard-La Prairie. Ce plan de conservation a été appliqué. Du côté de La Prairie, les ressources sont moins grandes, donc toutes les procédures ont pris du retard.
HISTORIQUE DE LA CARRIÈRE
Il ne faut pas confondre cette carrière exploité par Rodolphe Langlois, hérité de sa mère, avec les deux carrières de Jean-Marie Langlois. Les deux carrières étaient approximativement où il y a présentement l'écoservices Tria près des pylônes électriques dans le secteur industriel de La Prairie à l'est du boulevard Taschereau. Elles fûrent exploitées durant les années 1960. Géologie Québec - Résultats de la requête (gouv.qc.ca) Tandis que le ''pit à Langlois'', l'ancienne carrière de R.Langlois, est situé à un kilomètre au nord de la route 104, tout juste à l'est de l'autoroute 30 et la rue Fontarabie.
Selon l'historien Gaétan Bourdages, un témoignage verbal d'un citoyen de La Prairie indique que l'exploitation du ''pit à Langlois'' aurait commencé durant les années 1930 lors de la construction du boulevard Taschereau, mais aucune preuve visuelle n'a été retracée. Par contre, dès 1975, le lac est visible. Voir la photo aérienne ici-bas.
Source: Archives de la ville de Montréal ( VM97-3_15-005 ) datant de 1975.
Selon la géologie régionale, la matière extraite du lac Fontarabie serait très probablement du Shale de la formation de Nicolet. C'est une roche sédimentaire grise appelée ''Mudstone'' en anglais, qui provient, comme son nom l'indique, d'une accumulation et durcissement d'argile (boue). Durant la construction de l'autoroute 30 entre l'autoroute 15 et l'autoroute 20, l'excavation du ''pit à Langlois'' fût nécessaire pour fournir des matériaux de construction.
Cette carrière est maintenant remplis d'eau et elle n'est séparée de la rivière Saint-Jacques que de quelques centaines de mètres. Un petit ruisseau s'écoule vers le nord du lac Fontarabie vers la rivière Saint-Jacques.
Tragiquement, plusieurs noyades sont survenues dans toutes les carrières des Langlois à La Prairie à travers le temps.
Cette carrière est maintenant remplis d'eau et elle n'est séparée de la rivière Saint-Jacques que de quelques centaines de mètres. Un petit ruisseau s'écoule vers le nord du lac Fontarabie vers la rivière Saint-Jacques.
Tragiquement, plusieurs noyades sont survenues dans toutes les carrières des Langlois à La Prairie à travers le temps.
AMÉNAGEMENT
Il serait souhaitable d'effectuer des aménagement similaires à ceux réalisés à Sainte-Julie et Saint-Amable suite à un contexte similaire, mais contrairement aux Étangs Antoine-Charlebois et au parc Le Rocher, ce territoire à La Prairie est privé et zoné agricole. Espérant que ce soit une zone dédiée à la conservation et avec l'autorisation des propriétaires de l'époque, des bénévoles de La Vigile verte ont procédé lors d'une activité automnale à des plantations de noix de chênes rouges, de chênes à gros fruits et de noyés cendrés dans la périphérie nord du lac Fontarabie. Ces activités ont été effectuées sans apport financier spécifique.
Imaginez ce qui pourrait être réalisé avec votre soutien financier, celui des villes, de la Communauté Métropolitaine de Montréal et des gouvernements!
6. Boisé Brossard-La Prairie, secteur Lafrenière
Traversé par l'autoroute 10, c'est la pièce de résistance de nos boisés régionaux! Ce secteur chevauche quatre municipalités: Brossard, La Prairie, Carignan et Saint-Jean-sur-Richelieu. C'est le boisé le plus diversifié en habitat du secteur et il abrite le plus grand nombre d'espèces rares, tant animales que floristiques. On y retrouve les plus grandes zones marécageuses du territoire, et d'innombrables petits étangs forestiers sont parsemés dans ses vallons.
DÉCOUVERTES ET INVENTAIRE FLORISTIQUE
La présence du pékan est confirmée dans ce boisé, ainsi qu'un autre petit carnassier encore plus rare: le renard gris. Ce cousin beaucoup plus discret du renard roux a été filmé pour la toute première fois par une caméra automatisée à gibier à l'hiver 2013. Grande surprise, car ce mammifère est déjà passablement rare au Québec, étant normalement confiné à l’extrême sud-est de la province, où il atteint la limite nord de sa distribution.
Le sous-secteur situé au nord de l'A10 est un labyrinthe de milieux humides de toutes tailles et de boisé de feuillus relativement jeunes. La diversité des espèces d'arbre y est faible, mais l'opulence des espèces végétales de sa strate herbacée compense amplement ce déficit. Seulement depuis 2010, plusieurs découvertes botaniques surprenantes ont été faites dans cette zone, dont la plus grande population provinciale d'une plante amphibie rare: la proserpinie des marais. La quatrième population connue d'une plante extrêmement rare dans la province, le carex épis-de-blé, y fut découverte en 2011. Trois espèces d'orchidées y poussent ça et là. Plusieurs espèces d'oiseaux fréquentent cette section. Le grand pic y est bien établi, ainsi que plusieurs espèces de parulines. La faune ailée est encore loin d’être complètement recensée, tout comme la biodiversité végétale d'ailleurs. Plusieurs découvertes d'envergure restent encore assurément à faire.
Au centre, il y a un grand marais arbustif visible de l'autoroute des Cantons de l'Est, couronné au sud par une vaste aulnaie.
Cette dernière est bordé à l'ouest par une magnifique érablière à érable argenté mature dont le sol au printemps dévoile des milliers de choux puants, ou symplocarpes. Le parterre de cette érablière est un paradis de fougères géantes en été, lui donnant une allure franchement tropicale. On y peine à voir nos pieds! Nos trois osmondes se disputent la place, ainsi que la fougère à l'autruche. La pénombre qu'elles créent au sol est occupée par des plantes acidophiles (bleuets et cornouillers quatre-temps). C'est un des rares endroits de la région où poussent des sorbiers.
SECTION SUD
Dans sa portion méridionale, elle forme une sorte de "péninsule" forestière très variable dans sa composition, mais de façon générale sa marge est est plutôt élevée, et donc plus sèche, puis davantage humide et marécageuse plus on s'avance vers l'ouest.
En son centre-sud s'étend tel un ruban une belle érablière à érable à sucre, et la flore printanière de celle-ci est plutôt riche par endroits. Le caryer ovale et le noyer cendré sont présents en petit nombre. Le charmant petit ginseng y est plutôt commun. C'est aussi là que se trouve la seule colonie connue du territoire d'un petit arbuste rare aux fruits étranges: le staphilier.
SECTION EST
À l’extrémité est de cette section s'étale un grand complexe de marécages arbustifs tourbeux parsemés d’îles et de presqu’îles au couvert forestier mixte à tendance nettement acidophile. Le sapin baumier et le pin blanc abondent, et quelques mélèzes laricins témoignes de l'acidité relative des sols locaux. L'érable rouge est également luxuriant, ainsi que le houx verticillé. Certains marécages sont colonisés par le céphalanthe, arbuste aquatique aux merveilleuses grappes de fleurs blanches sphériques.
La grande vedette végétale de l'endroit est sans conteste le sumac à vernis, cousin du vinaigrier, un arbuste très rare au Québec qui forme une colonie significative au beau milieu de la partie la plus inhospitalière et impénétrable du marais. Cette découverte majeure de l'hiver 2013 certifiait non seulement de la première mention contemporaine de cette plante à La Prairie, mais confirmait du même coup sa viabilité à long terme dans le boisé de Brossard-La Prairie, car les quelques spécimens recensés auparavant ici et là ailleurs dans le boisé étaient très éparpillés et plutôt isolés les uns des autres, mettant en doute leurs potentiels de reproduction.
MENACES POUR LA QUALITÉ DES MILIEUX HUMIDES
Tout le boisé de Brossard-La Prairie a subi les effets considérables du drainage massif et systématique au cours du dernier siècle pour les autres usages du territoire par l'humain, autant dans sa périphérie qu'à l'intérieur même de ses forêts. Rares sont ses petites sections de ruisseaux qui n'ont pas encore été profilées, et les niveaux hydriques actuels de ses milieux humides sont sans l'ombre d'un doute bien différents de ce qu'ils étaient à leurs états d'origine.
Les populations de castor sont en croissance importante dans tout le secteur, et leurs barrages ont un impact dramatique sur les habitats avoisinant les divers marais, autant par l'abattage de plusieurs arbres matures que par l'élévation du niveau et le drainage des eaux de surface. La population de la rainette faux-grillon autrefois très foisonnante dans ce secteur semble en déclin inquiétant selon les recensements printaniers des dernières années, possiblement en raison de ces fluctuations hydriques.
Un gazoduc traverse toute la moitié est du secteur, du nord au sud. Une rupture de cette infrastructure pourrait avoir des impacts sévères et difficilement prévisibles sur les habitats les plus sensibles qu'il traverse, tel le grand marécage de La Prairie/Saint-Jean.
Des claims miniers actifs peuvent en tout moment menacer l'intégrité écologique du milieu naturel, détruite la biodiversité, fragmenter les milieux naturels et affecter les bassins versants. Une mobilisation par la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine vise à faire réformer la loi sur les mines. Les détails de la photo ici-bas des claims miniers actifs sont inscrit ici.
DÉCOUVERTES ET INVENTAIRE FLORISTIQUE
La présence du pékan est confirmée dans ce boisé, ainsi qu'un autre petit carnassier encore plus rare: le renard gris. Ce cousin beaucoup plus discret du renard roux a été filmé pour la toute première fois par une caméra automatisée à gibier à l'hiver 2013. Grande surprise, car ce mammifère est déjà passablement rare au Québec, étant normalement confiné à l’extrême sud-est de la province, où il atteint la limite nord de sa distribution.
Le sous-secteur situé au nord de l'A10 est un labyrinthe de milieux humides de toutes tailles et de boisé de feuillus relativement jeunes. La diversité des espèces d'arbre y est faible, mais l'opulence des espèces végétales de sa strate herbacée compense amplement ce déficit. Seulement depuis 2010, plusieurs découvertes botaniques surprenantes ont été faites dans cette zone, dont la plus grande population provinciale d'une plante amphibie rare: la proserpinie des marais. La quatrième population connue d'une plante extrêmement rare dans la province, le carex épis-de-blé, y fut découverte en 2011. Trois espèces d'orchidées y poussent ça et là. Plusieurs espèces d'oiseaux fréquentent cette section. Le grand pic y est bien établi, ainsi que plusieurs espèces de parulines. La faune ailée est encore loin d’être complètement recensée, tout comme la biodiversité végétale d'ailleurs. Plusieurs découvertes d'envergure restent encore assurément à faire.
Au centre, il y a un grand marais arbustif visible de l'autoroute des Cantons de l'Est, couronné au sud par une vaste aulnaie.
Cette dernière est bordé à l'ouest par une magnifique érablière à érable argenté mature dont le sol au printemps dévoile des milliers de choux puants, ou symplocarpes. Le parterre de cette érablière est un paradis de fougères géantes en été, lui donnant une allure franchement tropicale. On y peine à voir nos pieds! Nos trois osmondes se disputent la place, ainsi que la fougère à l'autruche. La pénombre qu'elles créent au sol est occupée par des plantes acidophiles (bleuets et cornouillers quatre-temps). C'est un des rares endroits de la région où poussent des sorbiers.
SECTION SUD
Dans sa portion méridionale, elle forme une sorte de "péninsule" forestière très variable dans sa composition, mais de façon générale sa marge est est plutôt élevée, et donc plus sèche, puis davantage humide et marécageuse plus on s'avance vers l'ouest.
En son centre-sud s'étend tel un ruban une belle érablière à érable à sucre, et la flore printanière de celle-ci est plutôt riche par endroits. Le caryer ovale et le noyer cendré sont présents en petit nombre. Le charmant petit ginseng y est plutôt commun. C'est aussi là que se trouve la seule colonie connue du territoire d'un petit arbuste rare aux fruits étranges: le staphilier.
SECTION EST
À l’extrémité est de cette section s'étale un grand complexe de marécages arbustifs tourbeux parsemés d’îles et de presqu’îles au couvert forestier mixte à tendance nettement acidophile. Le sapin baumier et le pin blanc abondent, et quelques mélèzes laricins témoignes de l'acidité relative des sols locaux. L'érable rouge est également luxuriant, ainsi que le houx verticillé. Certains marécages sont colonisés par le céphalanthe, arbuste aquatique aux merveilleuses grappes de fleurs blanches sphériques.
La grande vedette végétale de l'endroit est sans conteste le sumac à vernis, cousin du vinaigrier, un arbuste très rare au Québec qui forme une colonie significative au beau milieu de la partie la plus inhospitalière et impénétrable du marais. Cette découverte majeure de l'hiver 2013 certifiait non seulement de la première mention contemporaine de cette plante à La Prairie, mais confirmait du même coup sa viabilité à long terme dans le boisé de Brossard-La Prairie, car les quelques spécimens recensés auparavant ici et là ailleurs dans le boisé étaient très éparpillés et plutôt isolés les uns des autres, mettant en doute leurs potentiels de reproduction.
MENACES POUR LA QUALITÉ DES MILIEUX HUMIDES
Tout le boisé de Brossard-La Prairie a subi les effets considérables du drainage massif et systématique au cours du dernier siècle pour les autres usages du territoire par l'humain, autant dans sa périphérie qu'à l'intérieur même de ses forêts. Rares sont ses petites sections de ruisseaux qui n'ont pas encore été profilées, et les niveaux hydriques actuels de ses milieux humides sont sans l'ombre d'un doute bien différents de ce qu'ils étaient à leurs états d'origine.
Les populations de castor sont en croissance importante dans tout le secteur, et leurs barrages ont un impact dramatique sur les habitats avoisinant les divers marais, autant par l'abattage de plusieurs arbres matures que par l'élévation du niveau et le drainage des eaux de surface. La population de la rainette faux-grillon autrefois très foisonnante dans ce secteur semble en déclin inquiétant selon les recensements printaniers des dernières années, possiblement en raison de ces fluctuations hydriques.
Un gazoduc traverse toute la moitié est du secteur, du nord au sud. Une rupture de cette infrastructure pourrait avoir des impacts sévères et difficilement prévisibles sur les habitats les plus sensibles qu'il traverse, tel le grand marécage de La Prairie/Saint-Jean.
Des claims miniers actifs peuvent en tout moment menacer l'intégrité écologique du milieu naturel, détruite la biodiversité, fragmenter les milieux naturels et affecter les bassins versants. Une mobilisation par la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine vise à faire réformer la loi sur les mines. Les détails de la photo ici-bas des claims miniers actifs sont inscrit ici.
RÉSERVE NATURELLE DU BOIS DE BROSSARD
La conservation du Boisé Brossard-La Prairie dans son intégrité n'est pas assurée. Une partie de ce secteur à Brossard forme officiellement la première réserve naturelle de la région (585 hectares), avec des bonifications ultérieures qui devraient ultimement atteindre au-delà de 1000 hectares de milieux naturels protégés lorsque le processus sera complété.
La conservation du Boisé Brossard-La Prairie dans son intégrité n'est pas assurée. Une partie de ce secteur à Brossard forme officiellement la première réserve naturelle de la région (585 hectares), avec des bonifications ultérieures qui devraient ultimement atteindre au-delà de 1000 hectares de milieux naturels protégés lorsque le processus sera complété.
7. Boisé La Prairie - Saint-Jean-sur-Richelieu
Situé à l'extrémité est de La Prairie et débordant en partie dans la ville voisine de Saint-Jean-sur-Richelieu, ce boisé mixte a malencontreusement été victime de lotissement anarchique dans un passé récent - fait évident au premier coup d'œil du secteur.
VÉGÉTATION
Il y persiste tout de même des habitats très peu communs dans la région, dont une très belle prucheraie lotie dans une érablière d'érable à sucre entre les rues de la Bataille et la rue Mailloux. Cette prucheraie est la seule à La Prairie et Brossard. La richesse des plantes printanières de cet habitat témoigne de la bonne santé relative de sa biodiversité.
Les conifères sont particulièrement abondants dans la portion plus au sud, surtout représenté par le sapin baumier et le pin blanc. Plusieurs spécimens de cette dernière essence atteignent une grande taille à quelques endroits puisqu'il est estimé qu'ils y poussent depuis les années 1940 environ, et quelques chênes rouges en font de même à l'extrême nord-est.
AMPHIBIENS
La portion au sud de la route 104 comporte plusieurs petites mares forestières où les amphibiens se reproduisent en début de saison. Deux de nos plus belles salamandres y ont été recensées au cours des dernières années, soit la salamandre maculée et la salamandre à points bleus. La salamandre cendrée a aussi été découverte dans le même boisé en 2012. Malgré que cette petite espèce soit notre salamandre forestière la plus commune de la province, elle n'a pas encore été trouvée sur le territoire de nos autres boisés. À l'heure actuelle, c'est donc dans ce boisé que la biodiversité des urodèles (salamandres et tritons) atteint son apogée dans la région, car seule la salamandre à points bleus a été trouvée ailleurs, et ce seulement dans le boisé de la carrière!
Autant au sud près de la rue Godin à Saint-Jean-Sur-Richelieu, que vers le nord à la rue de la bataille, la rainette crucifère et la rainette versicolore sont se font entendre. Les points historiques d'étang de reproduction temporaire de la rainette faux-grillon de l'ouest ne sont pas actifs au tournant de 2020, mais les habitats sont intacts et pourraient donc reprendre du service.
FAUNE AILÉ
Le dindon sauvage y est particulièrement abondant. Ils envahissent régulièrement les cours des résidents locaux, au grand plaisir des amateurs de nature. En 2022, le Gros-bec errant fût observé aux mangeoires, une espèce à statut préoccupante depuis mai 2019 selon la Loi sur les espèces en péril. Une bonne variété d'espèces ont été observée, dont le viréo aux yeux rouges, la paruline à tête cendrée, le roselin poupré, la paruline tigrée, le tohi à flancs roux, le pic flamboyant, le grand pic, le grand-duc, ainsi que d'autres petits rapaces.
Ce boisé fragmenté est encore sous-recensé à l'heure actuelle. D'autres découvertes floristiques et fauniques sont probablement à prévoir au cours des prochaines années. La présence d'écureuils volants y est fort possible, car l'habitat est idéal à plusieurs endroits pour ce discret petit mammifère.
DEUX ÉPÉES DE DAMOCLÈS
Par sa proximité avec le grand boisé de Brossard-La Prairie, ce boisé joue un rôle très important de corridor faunique. Pernicieusement, le développement domiciliaire le menace comme partout ailleurs. Du côté La Prairie, la construction domiciliaire continue entre la rue Johanne et l'autoroute 104. Une coupe sans permis a été faite dans le nord du boisé en avril 2021 pour construire un silo et il y avait présence historique de la rainette faux-grillon à cette endroit. La rare prucheraie à érable à sucre de valeur esthétique autant que d'intérêt faunique et floristique reconnue par la MRC de Roussillon qui est situé entre la rue Mailloux et de la bataille est menacée par un développement immobilier d'une quarantaine de maison depuis des dizaines d'années et des lots ont été mis à vendre au printemps 2021 et en 2022 juste avant l'adoption et l'entrée en vigueur du RCI 2022-96 de la CMM qui amène de mesures supplémentaires pour sa protection.
Cependant, la menace est grave aussi du côté de Saint-Jean-sur-Richelieu, car des développeurs lorgnent la part du lion de ce qui reste du boisé du coté de cette ville. Un regroupement citoyen s'est formé pour tenter de convaincre la ville d'empêcher cette destruction d'habitat forestier unique confirmé par un rapport en 2013 et dont ce regroupement nomme le boisé 104-l'Acadie. Par contre, à en juger par le sort récent du magnifique boisé Douglas en marge de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, la tâche ne sera pas facile. Regrettablement, les conseils municipaux qui se succèdent et la direction de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu n'ont pas encore rejoint les rangs grandissant des villes fondamentalement écosensibles malgré tous l'effort mis à tenter de prouver le contraire. Leur plan de conservation est vraiment incomplet et une moratoire sur la coupe des boisés a été demandé par des regroupements citoyens en 2021.
En 2023, le nouveau plan de conservation de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu illustrait que deux parties de ce boisé serait toujours conservées. Cependant, puisqu'il y a eu des précédents où des lots de terrains publiques qui devaient être voués à de la conservation à perpétuité (ex:Mont Orford et une partie du Grand Boisé devenu Symbiocité à La Prairie) ont été dans la cible de projets immobiliers contraires à cet objectif, il faut rester vigilent envers les victoires qui sont trop souvent temporaires.
VÉGÉTATION
Il y persiste tout de même des habitats très peu communs dans la région, dont une très belle prucheraie lotie dans une érablière d'érable à sucre entre les rues de la Bataille et la rue Mailloux. Cette prucheraie est la seule à La Prairie et Brossard. La richesse des plantes printanières de cet habitat témoigne de la bonne santé relative de sa biodiversité.
Les conifères sont particulièrement abondants dans la portion plus au sud, surtout représenté par le sapin baumier et le pin blanc. Plusieurs spécimens de cette dernière essence atteignent une grande taille à quelques endroits puisqu'il est estimé qu'ils y poussent depuis les années 1940 environ, et quelques chênes rouges en font de même à l'extrême nord-est.
AMPHIBIENS
La portion au sud de la route 104 comporte plusieurs petites mares forestières où les amphibiens se reproduisent en début de saison. Deux de nos plus belles salamandres y ont été recensées au cours des dernières années, soit la salamandre maculée et la salamandre à points bleus. La salamandre cendrée a aussi été découverte dans le même boisé en 2012. Malgré que cette petite espèce soit notre salamandre forestière la plus commune de la province, elle n'a pas encore été trouvée sur le territoire de nos autres boisés. À l'heure actuelle, c'est donc dans ce boisé que la biodiversité des urodèles (salamandres et tritons) atteint son apogée dans la région, car seule la salamandre à points bleus a été trouvée ailleurs, et ce seulement dans le boisé de la carrière!
Autant au sud près de la rue Godin à Saint-Jean-Sur-Richelieu, que vers le nord à la rue de la bataille, la rainette crucifère et la rainette versicolore sont se font entendre. Les points historiques d'étang de reproduction temporaire de la rainette faux-grillon de l'ouest ne sont pas actifs au tournant de 2020, mais les habitats sont intacts et pourraient donc reprendre du service.
FAUNE AILÉ
Le dindon sauvage y est particulièrement abondant. Ils envahissent régulièrement les cours des résidents locaux, au grand plaisir des amateurs de nature. En 2022, le Gros-bec errant fût observé aux mangeoires, une espèce à statut préoccupante depuis mai 2019 selon la Loi sur les espèces en péril. Une bonne variété d'espèces ont été observée, dont le viréo aux yeux rouges, la paruline à tête cendrée, le roselin poupré, la paruline tigrée, le tohi à flancs roux, le pic flamboyant, le grand pic, le grand-duc, ainsi que d'autres petits rapaces.
Ce boisé fragmenté est encore sous-recensé à l'heure actuelle. D'autres découvertes floristiques et fauniques sont probablement à prévoir au cours des prochaines années. La présence d'écureuils volants y est fort possible, car l'habitat est idéal à plusieurs endroits pour ce discret petit mammifère.
DEUX ÉPÉES DE DAMOCLÈS
Par sa proximité avec le grand boisé de Brossard-La Prairie, ce boisé joue un rôle très important de corridor faunique. Pernicieusement, le développement domiciliaire le menace comme partout ailleurs. Du côté La Prairie, la construction domiciliaire continue entre la rue Johanne et l'autoroute 104. Une coupe sans permis a été faite dans le nord du boisé en avril 2021 pour construire un silo et il y avait présence historique de la rainette faux-grillon à cette endroit. La rare prucheraie à érable à sucre de valeur esthétique autant que d'intérêt faunique et floristique reconnue par la MRC de Roussillon qui est situé entre la rue Mailloux et de la bataille est menacée par un développement immobilier d'une quarantaine de maison depuis des dizaines d'années et des lots ont été mis à vendre au printemps 2021 et en 2022 juste avant l'adoption et l'entrée en vigueur du RCI 2022-96 de la CMM qui amène de mesures supplémentaires pour sa protection.
Cependant, la menace est grave aussi du côté de Saint-Jean-sur-Richelieu, car des développeurs lorgnent la part du lion de ce qui reste du boisé du coté de cette ville. Un regroupement citoyen s'est formé pour tenter de convaincre la ville d'empêcher cette destruction d'habitat forestier unique confirmé par un rapport en 2013 et dont ce regroupement nomme le boisé 104-l'Acadie. Par contre, à en juger par le sort récent du magnifique boisé Douglas en marge de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, la tâche ne sera pas facile. Regrettablement, les conseils municipaux qui se succèdent et la direction de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu n'ont pas encore rejoint les rangs grandissant des villes fondamentalement écosensibles malgré tous l'effort mis à tenter de prouver le contraire. Leur plan de conservation est vraiment incomplet et une moratoire sur la coupe des boisés a été demandé par des regroupements citoyens en 2021.
En 2023, le nouveau plan de conservation de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu illustrait que deux parties de ce boisé serait toujours conservées. Cependant, puisqu'il y a eu des précédents où des lots de terrains publiques qui devaient être voués à de la conservation à perpétuité (ex:Mont Orford et une partie du Grand Boisé devenu Symbiocité à La Prairie) ont été dans la cible de projets immobiliers contraires à cet objectif, il faut rester vigilent envers les victoires qui sont trop souvent temporaires.
8. Les petits boisés de la Bataille Sud
Ces deux petits blocs forestiers privés sont plus riches écologiquement parlant, soit comparable à la richesse observée dans le Boisé de la carrière. Entre autres, il y a beaucoup de caryer ovale. L'inventaire faunique et botanique y reste encore très incomplet par contre, mais une visite préliminaire mettait en évidence une flore printanière plutôt variée et en santé. En 2014, un busard St-martin et des goglus des près furent observés dans ces environs.
Actuellement, ils ne sont pas reconnus comme boisés d'intérêt par la CMM ou la MRC de Roussillon.
La Vigile verte projette de tenter de rectifier cette omission critique auprès des autorités impliquées.
Actuellement, ils ne sont pas reconnus comme boisés d'intérêt par la CMM ou la MRC de Roussillon.
La Vigile verte projette de tenter de rectifier cette omission critique auprès des autorités impliquées.
Montérégie centrale
La rivière Saint-Jacques et ces petits affluents sillonnent les municipalités de Longueuil, Brossard, Carignan, St-Jean, Candiac, La Prairie, Saint-Philippe et Saint-Jacques-le-Mineur.
C'est au coeur de la Montérégie et couvre plusieurs municipalité régionale de comté (MRC).
D'autres organismes de conservation sont actifs sur ces mêmes territoires et nous avons un conseil régional de l'environnement de la Montérégie dont la mission est de soutenir le développement harmonieux et favoriser la protection de l'environnement en concertation avec les acteurs responsables de l'aménagement du territoire.
C'est au coeur de la Montérégie et couvre plusieurs municipalité régionale de comté (MRC).
D'autres organismes de conservation sont actifs sur ces mêmes territoires et nous avons un conseil régional de l'environnement de la Montérégie dont la mission est de soutenir le développement harmonieux et favoriser la protection de l'environnement en concertation avec les acteurs responsables de l'aménagement du territoire.