Les moules méconnues: les moules d'eau douce, mulettes de leur vrai nom, sont peu connues de la plupart des gens, même si leurs coquilles vides sont communément trouvées sur les berges de nos cours d'eau.
Elles sont par contre des indicateurs importants de la santé de nos cours d'eau autant que de leur biodiversité en espèces de poissons, vu que leurs stades larvaires sont intimement liés à ceux-ci. Certaines mulettes dépendent même d'une seule et unique espèce de poisson pour leur cycle vital.
La majorité des espèces ont des sexes séparés, et certaines affichent un dimorphisme évident, les femelles ayant habituellement l'extrémité postérieure (celle qui pointe vers le haut en posture naturelle) plus arrondie. Celles-ci dispersent leur larves minuscules selon des stratégies variées et parfois très sophistiquées, de façon à ce qu'elles infectent la peau, les nageoires ou les branchies de leur poissons-hôtes particuliers. Certaines ont meme développé des "leurres" de pèche pour les espèces de poissons ciblés, qui provoque des attaques directes de ceux-ci sur ces appendices de chair trompeurs, avec comme résultat un nuage de larves de mulette plein la bouche.
Plusieurs espèces sont très rares, et même menacées. La plupart de nos espèces ont subit des déclins de population massifs depuis l'invasion du corridor fluvial par les moules zébrés et quaggas, deux espèces exotiques extrêmement invasives. L'extinction de toutes les mulettes vivant dans le fleuve Saint-Laurent est actuellement en cours.
Six espèces ont été répertoriées dans la rivière St-Jacques à date, et la Vigile Verte y a initié un projet de suivi des populations à long terme dans le but de déterminer les tendances.
Elles sont par contre des indicateurs importants de la santé de nos cours d'eau autant que de leur biodiversité en espèces de poissons, vu que leurs stades larvaires sont intimement liés à ceux-ci. Certaines mulettes dépendent même d'une seule et unique espèce de poisson pour leur cycle vital.
La majorité des espèces ont des sexes séparés, et certaines affichent un dimorphisme évident, les femelles ayant habituellement l'extrémité postérieure (celle qui pointe vers le haut en posture naturelle) plus arrondie. Celles-ci dispersent leur larves minuscules selon des stratégies variées et parfois très sophistiquées, de façon à ce qu'elles infectent la peau, les nageoires ou les branchies de leur poissons-hôtes particuliers. Certaines ont meme développé des "leurres" de pèche pour les espèces de poissons ciblés, qui provoque des attaques directes de ceux-ci sur ces appendices de chair trompeurs, avec comme résultat un nuage de larves de mulette plein la bouche.
Plusieurs espèces sont très rares, et même menacées. La plupart de nos espèces ont subit des déclins de population massifs depuis l'invasion du corridor fluvial par les moules zébrés et quaggas, deux espèces exotiques extrêmement invasives. L'extinction de toutes les mulettes vivant dans le fleuve Saint-Laurent est actuellement en cours.
Six espèces ont été répertoriées dans la rivière St-Jacques à date, et la Vigile Verte y a initié un projet de suivi des populations à long terme dans le but de déterminer les tendances.
Lasmigone des ruisseaux, Lasmigona compressa

Cette mulette est rarement très abondante dans les habitats où on la retrouve. C'est une espèce typique des petites rivières et ruisseaux, même si on la retrouve à l'occasion dans des cours d'eau beaucoup plus grand comme le Richelieu. Tous les spécimens sont hermaphrodites, donc possèdent les organes sexuels des deux sexes. La forme de sa coquille est particulière, soit une crête évidente en postérieur, cette extrémité ayant également la forme d'une "pointe de tournevis". La partie postérieure de sa coquille est pourvue de fines rayures verte de plus en plus denses. Sa nacre est blanchâtre, avec une teinte saumonée dans la cavité. Son critère anatomique le plus distinctif est une projection évidente de la charnière entre les dents pseudocardinales et les dents latérales dans la valve gauche. Son pied est également distinctif, habituellement d'une couleur orange vif, plus rarement beige.
Elle est surtout repérable tôt au printemps après les crues et en fin d'été, car le reste de l'année elle est enfouie dans le fond des cours d'eau. C'est une mulette très sédentaire, se déplaçant très peu. Le taux de recrutement de cette espèce semble très faible pour cette espèce dans la St-Jacques, nettement inférieur au taux annuel des mortalités répertoriées dans notre zone d'étude, ce qui laisse croire que cette espèce y est en déclin important. Elle est aussi présente dans la rivière La Tortue, où elle est également peu commune. Elle est en déclin important dans toute son aire de distribution en Amérique du Nord, et ses inventaires québécois semblent indiquer que l'espèce y est peu commune en général dans le sud de la province.
Cette espèce ne vit probablement pas plus de 10 ans.
Elle est surtout repérable tôt au printemps après les crues et en fin d'été, car le reste de l'année elle est enfouie dans le fond des cours d'eau. C'est une mulette très sédentaire, se déplaçant très peu. Le taux de recrutement de cette espèce semble très faible pour cette espèce dans la St-Jacques, nettement inférieur au taux annuel des mortalités répertoriées dans notre zone d'étude, ce qui laisse croire que cette espèce y est en déclin important. Elle est aussi présente dans la rivière La Tortue, où elle est également peu commune. Elle est en déclin important dans toute son aire de distribution en Amérique du Nord, et ses inventaires québécois semblent indiquer que l'espèce y est peu commune en général dans le sud de la province.
Cette espèce ne vit probablement pas plus de 10 ans.
Lampsile rayée, Lampsilis radiata radiata

Cette espèce est une des plus commune dans nos rivière, avec les pyganodons. Les deux sexes sont non seulement distinct, mais on des valves (coquilles) de forme différentes, les femelles adultes ont un rebord plus arrondi que les males sur leur bord postérieur. Les males atteignent également une plus grande taille que les femelles. Cette espèce peut probablement vivre de 10 à 20 ans. Les vieux spécimens deviennent brun foncés et montrent des signes d'usure évident sur leur coquilles.
Cette espèce est parmis les plus actives, se déplacant souvent en surface sur le fonds des cours d'eau pendant la saison chaude. Ses populations semblent stables ou démontreraient même des signes de croissance au Québec, l'exception à la règle pour nos mulettes indigènes.
Cette espèce est parmis les plus actives, se déplacant souvent en surface sur le fonds des cours d'eau pendant la saison chaude. Ses populations semblent stables ou démontreraient même des signes de croissance au Québec, l'exception à la règle pour nos mulettes indigènes.
Elliptio de l'Est, Elliptio complanata

Cette mulette est de loin la plus commune au Québec, étant très adaptable à divers habitats aquatiques. C'est aussi une de nos plus grande dans la rivière Saint-Jacques, atteignant régulièrement plus de 10 cm. Malgré sa grande taille, est est malgré tout difficile à repérer, car elle est très enfouie la plupart du temps, et souvent logée entre des roches auquelles elle ressemble. Les deux sexes sont distincts, mais d'apparence similaire. C'est aussi une de nos espèces les plus polymorphes, c'est-à-dire que sa coquilles est de forme assez variable d'un individu à l'autre. Pour ajouter à cette nature variable, les spécimens des cours d'eau de régions au sol calcaire, comme ceux de la Saint-Jacques, ont des valves beaucoup plus épaisses et atteignent des dimensions nettement plus grandes que leur congénaires qui habitent des eaux plus douces, soit moins chargées de minéraux, tel la rivière des Outaouais.
Certains spécimens de la rivière Saint-Jacques affichent des proportions nettement plus allongées, typique d'une autre espèce proche parente mais beaucoup plus rare, l'elliptio pointu, Elliptio dilatata. La nature exacte de ces individus reste actuellement à préciser.
Certains spécimens de la rivière Saint-Jacques affichent des proportions nettement plus allongées, typique d'une autre espèce proche parente mais beaucoup plus rare, l'elliptio pointu, Elliptio dilatata. La nature exacte de ces individus reste actuellement à préciser.
Pyganodon de l'Est, Pyganodon grandis grandis

Cette espèce est la plus commune de nos cours d'eau régionaux, et sa présence est clairement mise en évidence par l'abondance des coquilles vides qui ornent les berges de la Saint-Jacques sur presque tout son parcours. Sa coquille est mince et ne possède aucune "dent" à l'intérieur, contrairement aux trois autres de nos espèces. Elle vit probablement moins de 10 ans, possiblement moins de 5, en moyenne. Elle affectionne particulièrement les zones vaseuses des cours d'eau, ou le courant est plus faible et la végétation plus dense. C'est l'espèce la plus souvent visée par le prédateur principal des mulettes, le rat musqué. Ceux-ci les consomment en berge aux mêmes endroits d'année en année, fidèle habitude qui résulte en de grandes piles de coquilles vides facilement repérables.
Les très jeunes mulettes de moins d'un ou deux ans sont en général très rarement observées en déplacement de surface au fond de l'eau, mais cette espèce fait exception, surtout en fin d'automne. Les populations de cette mulette semblent en bonne santé localement, témoignant de sa résistance relative à la pollution agricole et autres perturbations humaines de nos cours d'eau, ainsi qu'à leur invasion massive récente par le gobie à tâche noire, une espèce de petit poisson exotique envahissant.
Les très jeunes mulettes de moins d'un ou deux ans sont en général très rarement observées en déplacement de surface au fond de l'eau, mais cette espèce fait exception, surtout en fin d'automne. Les populations de cette mulette semblent en bonne santé localement, témoignant de sa résistance relative à la pollution agricole et autres perturbations humaines de nos cours d'eau, ainsi qu'à leur invasion massive récente par le gobie à tâche noire, une espèce de petit poisson exotique envahissant.
Lampsile cordiforme, Lampsilis cardium

Cette mulettes est parmi nos espèces de plus grande taille. Elle est relativement commune dans les grandes et moyennes rivières, mais on la retrouve aussi occasionnellement dans les cours d'eau de plus petite taille comme la St-Jacques, elle est néanmoins la moins commune. Seulement 4 spécimens ont été recensés dans notre zone d'étude en 4 ans. La couleur de fond est jaunâtre à orangé, et de fines rayures vertes sont communes sur la pente postérieure. Mais ce critère est très variable: certains spécimen sont couvert de rayures fines ou large, d'autre en sont dépourvu complètement. La nacre est habituellement toute blanche, mais dans certaines populations elle est souvent partiellement ou totalement teintée rosé. Les femelles sont plus petites, plus trapues, et plus arrondies à leur extrémité postérieures que les mâles. Elles dépendent surtout des achigans et dorés comme poisson-hôtes pour leur larves, et attirent ceux-ci en agitant un grand leurre en forme de petit mené, faux-yeux compris. Cette activité ne s'observe par contre que la nuit. Cette espèce n'est pas en déclin à l'échelle provinciale, mais aucun juvénile n'a été trouvé à date dans la rivière St-Jacques, ce qui porte à croire que le taux de recrutement y est très faible.
L'Anodonte cylindrique, Anodontoides ferussacianus

Notre plus petite et discrète mulette au Quebec. Cette espèces ressemble beaucoup à des jeunes spécimens de nos espèces de pyganodons ainsi qu'au strophite ondulé, et il est parfois difficile de l'identifier avec certitude. Son critère anatomique le plus distinctif est son motif des sculptures de sommet, mais dans plusieurs cours d'eau distinctif cette partie de la coquille est dissoute précocement, selon les qualité physico-chimique de l'eau. La couleur est habituellement un ton de beige jaunâtre, avec 2 ou 3 rayures diffuses plus foncées sur la pente postérieure. La charnière entre les deux valves est dépourvues de dent.
Comme son nom le suggère, sa forme est celle d'un petit cigare chez les adultes plus vieux. Sa coquille est très mince et fragile.
Elle est rarement active en surface, passant la plupart du temps enfouie dans la vase ou le sable fin des zones à courant plus lent des rivières. Par contre, les jeunes spécimens ont tendance à faire des déplacement en masse en surface au début de l'hiver, possiblement pour migrer vers des eaux plus profondes où le risque est moins grand pour leur survie lors des débâcles hivernales et printanières. C'est lors de ces migrations très courtes qu'on peut constater la densité réelle des populations locales de cette espèce qui est peu fréquemment trouvée lors des recensement d'été. Tout comme le lasmigone des ruisseaux, cette espèces affectionne particulièrement les petits cours d'eau en tête de bassin versant. Cette mulette est sensible au réchauffement des cours d'eau en été, mais demeure relativement commune dans ses habitats de préférence. Elle est également présente dans la rivière de la Tortue, la rivière Saint-Pierre et la rivière Saint-Régis où elle est particulièrement abondante à Saint-Constant. Cette espèce ne vit rarement plus de 4 à 5 ans.
Comme son nom le suggère, sa forme est celle d'un petit cigare chez les adultes plus vieux. Sa coquille est très mince et fragile.
Elle est rarement active en surface, passant la plupart du temps enfouie dans la vase ou le sable fin des zones à courant plus lent des rivières. Par contre, les jeunes spécimens ont tendance à faire des déplacement en masse en surface au début de l'hiver, possiblement pour migrer vers des eaux plus profondes où le risque est moins grand pour leur survie lors des débâcles hivernales et printanières. C'est lors de ces migrations très courtes qu'on peut constater la densité réelle des populations locales de cette espèce qui est peu fréquemment trouvée lors des recensement d'été. Tout comme le lasmigone des ruisseaux, cette espèces affectionne particulièrement les petits cours d'eau en tête de bassin versant. Cette mulette est sensible au réchauffement des cours d'eau en été, mais demeure relativement commune dans ses habitats de préférence. Elle est également présente dans la rivière de la Tortue, la rivière Saint-Pierre et la rivière Saint-Régis où elle est particulièrement abondante à Saint-Constant. Cette espèce ne vit rarement plus de 4 à 5 ans.