La Tortue Serpentine, Chelydra serpentina
Notre plus grande tortue au Québec, sans contestation! La plupart des adultes atteignent un poids de 5 à 10 Kg, et une longueur de carapace de 30 à 50 cm!
La réputation de cette espèce impressionnante la précède: ses appellations diverses témoignent bien de sont caractère très...défensif: tortue "hargneuse", "happante", ou de l'anglais, "snapping"! Effectivement, cette espèce se défend très bien si surprise hors de l'eau en mordant tout ce qui semble menaçant à sa longue portée. Mais étant de nature fortement aquatique, cette situation se rencontre rarement, et comme la plupart des animaux sauvages, elle fait de son mieux pour éviter les confrontations en faisant usage de son meilleur atout défensif, le camouflage.
Elle passe énormément de son temps dans les étangs et cours d'eau lents et peu profonds, encombrés de végétation dense, où elle ne laisse dépasser de l'eau qu'une partie de sa carapace pour capter quelques rayons de soleil. Sa carapace moussue la rend alors très difficile à repérer.
Elle n'émerge complètement de l'eau que rarement, soit tôt au printemps lorsque l'eau est très froide, ou lorsque les femelles émergent pour la ponte, ce qui les rend particulièrement vulnérable à la mortalité routière. Elles peuvent alors parfois parcourir de très grandes distances sur la terre ferme en quête de sites propices pour leurs oeufs.
La réputation de cette espèce impressionnante la précède: ses appellations diverses témoignent bien de sont caractère très...défensif: tortue "hargneuse", "happante", ou de l'anglais, "snapping"! Effectivement, cette espèce se défend très bien si surprise hors de l'eau en mordant tout ce qui semble menaçant à sa longue portée. Mais étant de nature fortement aquatique, cette situation se rencontre rarement, et comme la plupart des animaux sauvages, elle fait de son mieux pour éviter les confrontations en faisant usage de son meilleur atout défensif, le camouflage.
Elle passe énormément de son temps dans les étangs et cours d'eau lents et peu profonds, encombrés de végétation dense, où elle ne laisse dépasser de l'eau qu'une partie de sa carapace pour capter quelques rayons de soleil. Sa carapace moussue la rend alors très difficile à repérer.
Elle n'émerge complètement de l'eau que rarement, soit tôt au printemps lorsque l'eau est très froide, ou lorsque les femelles émergent pour la ponte, ce qui les rend particulièrement vulnérable à la mortalité routière. Elles peuvent alors parfois parcourir de très grandes distances sur la terre ferme en quête de sites propices pour leurs oeufs.
Phénomène rare chez les tortues aquatiques, les mâles de cette espèce atteignent des tailles
considérablement plus impressionnantes que les femelles. On ne les trouve que rarement, car ils quittent peu souvent leur milieu aquatique. Comme plusieurs autres espèces de tortues, elle jouissent potentiellement d'une grande longévité si elles réussissent à ne pas croiser le chemin de l'homme trop souvent.
Cette grande tortue discrète se rencontre encore en assez grand nombre dans les divers affluents de la rivière Saint-Jacques, mais leur population souffre d'un lent déclin en raison, entre autre, de la pollution originant d'effluents agricoles, du développement urbain qui anéanti inexorablement les milieux humides adjacents à la rivière qui sont si essentiels à son cycle vital.
Et comme si il n'y avait pas déjà assez de menaces comme ça, le taux de destruction alarmant des nids par les ratons laveurs et mouffettes, prédateurs insatiables et très efficaces d'oeufs de tortues, n'aide en rien leur situation...
Cette grande tortue discrète se rencontre encore en assez grand nombre dans les divers affluents de la rivière Saint-Jacques, mais leur population souffre d'un lent déclin en raison, entre autre, de la pollution originant d'effluents agricoles, du développement urbain qui anéanti inexorablement les milieux humides adjacents à la rivière qui sont si essentiels à son cycle vital.
Et comme si il n'y avait pas déjà assez de menaces comme ça, le taux de destruction alarmant des nids par les ratons laveurs et mouffettes, prédateurs insatiables et très efficaces d'oeufs de tortues, n'aide en rien leur situation...
La Tortue Peinte, Chrisemys picta
Pas très original comme nom commun, pour notre tortue la plus commune, mais tout de même éloquent.
En général, les tortues ne sont pas renommées pour leurs couleurs voyantes, mais celle-ci est l'exception qui confirme la règle. Les marges de sa carapace très lisse et reluisante sont ornées de rouge vif, et ses pattes, queue et cou sont décorés de lignes de la même couleur. Celles-ci se mutent en jaune tout aussi vif sur la tête, contrastant efficacement sur fond noir, pour un effet des plus réussi!
Les jours ensoleillés, on peut la surprendre en plein bain de soleil sur des branches émergentes des eaux calmes de la rivière ou des gros étangs. De même que sa cousine la tortue géographique, elle n'apprécie pas de se hisser sur les objets plus rudes comme les rochers émergés, donc ne le fait qu'en pénurie totale de billot, branches ou souche disponible.
Plutôt grégaire, il arrive souvent d'en surprendre un petit groupe sur le même perchoir. Si vous l'avez surprise avant de la voir vous-même en tournant un coin de rivière en canot, elle aura tôt fait de vous fausser compagnie en sautant à l'eau, mais si vous êtes patient, elle ne tardera pas à refaire surface après quelques secondes, car elle ne peut que rarement résister à la tentation de reluquer l'intrus qui l'a si rudement importunée.
Les mâles adultes sont facilement identifiables à leur très longues griffes sur les pattes avants, dont ils se servent lors de la parade nuptiale printanière. Ils se placent alors face-a-face aux femelles qu'ils courtisent et leur chatouillent ainsi délicatement le visage.
Comme toutes les autres tortues, leurs nids sont le plus souvent pillés par les ratons laveurs et moufettes de nos banlieues, mais cette espèce a aussi la triste distinction d’être celle que l'on retrouve le plus souvent écrasée sur nos routes. Présente surtout dans la basse Saint-Jacques, sa population y est anormalement faible pour un habitat de cette taille, constat de la navrante dégradation qu'a subit cet écosystème au cours des dernières décades.
La Tortue Géographique, Graptemys geographica
Une des espèces de tortues moins commune de notre belle province, et définitivement le reptile le plus rare et menacé du territoire.
Cette grande tortue grégaire, très voyageuse, mais excessivement farouche, est surtout connue de la vallée de l'Outaouais. Elle devient beaucoup plus rare aux environs de Montréal. Sa carapace est ornée de gracieuses lignes et dessins rappelant des routes, d'ou son nom commun.
La population résiduelle de la rivière Saint-Jacques, nombre d'individus inconnu, est possiblement la seule en territoire québécois dans la région montréalaise qui se situe sur le corridor du Saint-Laurent.
HISTORIQUE DES OBSERVATIONS
Sa présence locale fut longtemps l'objet de controverse. Rapportée initialement par une simple mention visuelle dans un bras mort de la rivière aux environs de son embouchure dans les années '70, l'espèce ne fut pas retrouvée par la suite malgré quelques recherches officielles sommaires. La confirmation irréfutable de sa présence allait attendre à l'été 2009, soit 30 ans plus tard, d'une manière plutôt déprimante.
Par pur hasard en route un matin de juin, un biologiste repéra, de son véhicule en mouvement, une femelle adulte sur une route près de la rivière Saint-Jacques. Quand tout à coup, elle fût heurtée par un véhicule. La carapace fracassée, elle gisait sur le dos. Comble de malheur, elle portait encore en elle l'espoir perdu d'une génération future, une douzaine d'oeufs endommagés...
Cette morbide re-découverte mena par contre à l'observation subséquente, plus tard la même année, de quelques autres individus aux abords de la rivière dans le même secteur, et aussi encore en 2010, ce qui porte à croire qu'une petite population s'accroche envers et malgré tout à notre rivière. Ce fait même constitue un mystère en soit, vu que l'habitat qu'est notre système riverain est très aberrant pour cette espèce qui est bien connue pour fréquenter plutôt les très grands lacs et rivières aux rives rocheuses.
Le rythme de l'étalement urbain se resserre comme un étau sur la rivière Saint-Jacques, donc il est difficile de croire que cette magnifique tortue pourra tenir le coup encore longtemps dans notre voisinage avant de disparaître pour de bon. Espèce désignée officiellement en péril au Québec, elle ne bénéficie par contre d'aucun programme de protection de son habitat à ce jour...
La Couleuvre brune, Storeria dekayi
Pour les néophytes, les serpents sont des reptiles. La couleuvre rayée est souvent observée sur notre territoire, mais connaissez-vous la couleuvre brune?
C'est la "montréalaise". L'équivalent médiatique de la rainette faux-grillon, mais en ville. Cousine de la couleuvre à ventre rouge, elle est une impitoyable prédatrice de... vers de terre, limaces et escargots! - 23 juin 2014, Philippe Blais
Elle a été observé en 2020 à Kahnawake et en avril 2021 dans le secteur ouest de la zone nautique du RécréoParc à Sainte-Catherine.
Il y aurait eu des observations non corroborées au parc du Bassin-de-La Prairie.
Si vous faites une observation, svp la mentionner à l'Atlas de amphibiens et reptiles du Québec.
Article sept.2018 Gaïa Presse
Article oct. 2018 La Presse
Sept. 2019: Le Conseil régional de l'environnement de la Montérégie fait un inventaire de la couleuvre brune grâce à l'appui financier de la Fondation de la faune du Québec. ''Cette espèce est la plus rare de nos 8 espèces de couleuvres au Québec. Sa répartition montérégienne est très mal connue et en apprendre davantage permettra de cibler les sites prioritaires sur lesquels appliquer des mesures pour sa conservation.''
C'est la "montréalaise". L'équivalent médiatique de la rainette faux-grillon, mais en ville. Cousine de la couleuvre à ventre rouge, elle est une impitoyable prédatrice de... vers de terre, limaces et escargots! - 23 juin 2014, Philippe Blais
Elle a été observé en 2020 à Kahnawake et en avril 2021 dans le secteur ouest de la zone nautique du RécréoParc à Sainte-Catherine.
Il y aurait eu des observations non corroborées au parc du Bassin-de-La Prairie.
Si vous faites une observation, svp la mentionner à l'Atlas de amphibiens et reptiles du Québec.
Article sept.2018 Gaïa Presse
Article oct. 2018 La Presse
Sept. 2019: Le Conseil régional de l'environnement de la Montérégie fait un inventaire de la couleuvre brune grâce à l'appui financier de la Fondation de la faune du Québec. ''Cette espèce est la plus rare de nos 8 espèces de couleuvres au Québec. Sa répartition montérégienne est très mal connue et en apprendre davantage permettra de cibler les sites prioritaires sur lesquels appliquer des mesures pour sa conservation.''
La Couleuvre rayée, Thamnophis sirtalis
Notre espèce de couleuvre la plus connue, mais une variante de couleur qui l'est beaucoup moins!
La couleuvre rayée est possiblement l'espèce de reptile la plus commune en Amérique, et est réputée pour sa grande variabilité de robe. Au Québec, le format 3-lignes-jaunes-sur-fond-noir est le standard. Cependant, les populations des environs de l'Île de Montréal, surtout sur la Rive-Sud (de Longueuil à La Prairie), sont reconnues pour leurs individus aux lignes latérales d'un orange ou rouge vibrant au lieu du jaune habituel. Leur menu varié inclut vers de terre, grenouilles et petits poissons à l'occasion, dans cet ordre de préférence. La photographie au centre est une couleuvre rayée mâle, lovée dans les feuilles mortes, absorbant les premiers rayons du matin dès la première chaleur du printemps. Les mâles sont toujours les premiers à émerger de leur tanière souterraine. Ils restent dans les environs immédiats pendant deux ou trois semaines pour tenter d'intercepter les femelles qui font leur sortie un peu plus tard et plus progressivement, dans l'espoir de les accoupler. Mais la compétition est féroce! Tous les mâles d'une même tanière ont le même plan de match. Ainsi, chaque femelle se fait invariablement accoster par plusieurs mâles en même temps, ce qui forme alors une "boule" d'accouplement, où chaque mâle frétille frénétiquement pour stimuler la femelle à les "choisir". Les mâles en quête de femelle font donc souvent le "périscope" pour trouver où se passe l'action. Photos © Philippe Blais du haut vers les bas: avril 2011, mars 2012, juin 2011 |
Couleuvre tachetée, Lampropeltis triangulum
Observée en mai 2019 dans le bois de Brossard, et mai 2024 aux limites de Candiac et La Prairie près du corridor de biodiversité/connectivité qu'est devenu la ligne de pylône d'Hydro-Québec.
La Couleuvre à ventre rouge, Storeria occipitomaculata
Espèce à la tête étroite et au collier jaune formé par trois taches jaunâtres sur le cou,mais dont le menton et la gorge sont blanches. Ses écailles sont carénées contrairement à la couleuvre à collier qui a des écailles lisses. Elle a été observée dans le boisé Côte-Saint-Georges à Sainte-Catherine et à l'extrémité de la zone nautique du RécréoParc aux limites de Sainte-Catherine et Candiac.
Photo© Nicolas Vachon, avril 2021
Photo© Nicolas Vachon, avril 2021